• Légende du Maroc : ISLI ET TISLIT

     

    Il y a de cela très très longtemps, vivait au Maroc au cœur de l'Atlas une jeune fille nommait Tislit. Tislit était belle, vive et souriante.

    En secret, elle aimait Isli un grand jeune homme d'une tribu voisine. Isli, de son côté, avait rencontré qu'une seule fois Tislit mais, depuis cet instant, son cœur ne battait que pour elle.

    Un jour, un jour Tislit avoua à sa mère son amour pour Isli. Sa mère écouta puis en parla un peu plus tard à son mari. Ce même jour, dans le village voisin, Isli expliquait à son père qu'il souhaitait épouser Tislit mais, ni les parents de Isli ni ceux de Tislit n'acceptèrent cette union.

    A cette époque tu sais, seuls les parents pouvaient choisir pour leur enfant, celui ou celle qui deviendrait son mari ou sa femme.

    Tislit et Isli se retrouvèrent en cachette ce soir-là sur une petite colline située entre les deux villages. Tislit pleurait déjà en arrivant auprès de celui qu’elle aimait. En la voyant ainsi désespérée et sachant très bien que rien ne pourrait faire changer la décision de leurs parents, Isli éclata en sanglots. Les deux jeunes gens pleuraient en silence tout en se regardant, leurs larmes coulèrent, intarissables, toute la nuit...

     

    Ainsi Leurs larmes ont créé les deux lacs, Isli et Tislit, les deux prénoms des deux amoureux...


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  • Il faut que je vous parle de cet étrange rêve et pénétrant comme s'il était réel. J’étais vêtue d’une  robe blanche, debout au milieu des morts qui gisaient dans un bain de sang, j'étais terrorisée dans mon esprit pendant mon sommeil , mon âme était secouée par les cris et les gémissements des blessés…puis un épais brouillard s’étendit et recouvrit la terre où j’étais la seule survivante d’un génocide. J’entendis un cri lugubre, un cri inhabituel pénétrant dans mon esprit endormi... Tels les fantômes émergeant de la brume, une armée puissante et incroyable guidée par un soldat, ressemblant à un robuste cyborg qui avèrait être le chef, le puissant général, d’un visage inhumain, suivi de toutes les créatures démoniaques de l’enfer...D’autres armées se joignirent à elle, avançant avec des animaux fantastiques…puis le ciel s’ouvrit pour cracher d’autres guerriers féroces, serpents, aigles rouges, panthères noirs, tigres féroces, des araignées terribles …tandis que l’autre armée qui était là, qui écumait cet endroit depuis longtemps, tuant les habitants sans pitié reculait, impressionnée et terrorisée par toutes ses apparitions puissantes mais le temps de prendre la fuite, l’armée démoniaque avec toutes ces forces inhumaines s’abattirent comme un loup féroce sur cette armée criminelle.

     

    Une fois, l’armée meurtrière des enfants, des femmes et des hommes a été exterminée par cette armée miraculeuse et incroyable, la terre s’entrouvrit et les colombes volèrent vers un ciel sombre pour l'illuminer de milles éteincelles. Puis tout à coup le temps s’est arrêté, quand près de moi un visage d’une femme dont le regard aux grands yeux verts me fixait, elle se dressa difficilement sur ses jambes tenant un enfant blessé à la tête et qui saignait, elle me le tendit dans mes bras, me priant de s’éloigner de cette terre sanglante…Je partis, laissant derrière moi que sang, poussière et cendre avec le souvenir de ce gigantesque cyborg, de ces grand yeux verts suppliants de cette femme, et de ces colombes qui se sont envolées dans le ciel comme des anges... 

     

     Marchant au milieu des grattes ciels calcinés, traversant des ponts et une route éventrée, des corps déchiquetés, je fuyais dans mes bras cet enfant en tenant sa tête saigante sur mes mains, sur ma robe blanche, sur la terre où je marchais... jusqu’à qu’à je me retrouvai au milieu d’un désert, près d'une porte élevée telle une pyramide que je traversai sans crainte, je vis des femmes, des hommes et des enfants habillés en robes longues, les femmes et les filles portaient des foulards, alors que les hommes et les garçons portaint des turbans sur leurs têtes. Un vieil homme vêtu d’une simple tunique blanche, turban à la tête, avec un bâton à la main, s’approchait de moi avec assurance et avec modestie. Quand une femme prit l’enfant de mes mains, le vieil homme fit près de moi, et mit sa main sur ma tête puis fit une prière...écoutant ses paroles, j'eus la sensation que tous les pêchers sortaient affreusement de mon ventre, et je commençais à cracher d’énormes limaces qui se sont vidées de mes tripes et mon corps puis tout autour de moi disparût. Et au-delà-de ce rêve, une autre porte lumineuse s’ouvrit, un autre monde où les colombes, les anges et les fées volaint, une autre porte où une nouvelle destinée commença...

     

    © Fathia Nasr

     

     

     

     

     


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