Il était une fois, Schahriar et ma Guitare

 

Il était une fois, mon amie la Guitare,

Il était deux fois, ma guitare et moi,

Il était trois fois, le plus furieux regard

De Schahriar, le sultan le plus froid.

 

 J’ai chanté sans cesse pour Schahriar

Sous la lune des pays lointains de Sindbad

Sur les merveilleux sons de ma guitare,

Heureuse et fière d’être sa Shéhérazade.

 

J’ai chanté et danser mille et un jours

Balayant les mauvais sorts et les ennuis,

Incitant à mon sultan le pardon et l’amour

Jusqu’à ils s’écoulèrent mille et une nuits

 

Et tout ce bonheur n’était qu’un rêve,

À mon réveil, c’est mon amie la Guitare

Qui était là, qui me regardait sans trêve,

Plus personne qu’un  seul triste regard

 

Il était une fois, mon amie la Guitare,

Il était deux fois, ma guitare et moi,

Il est trois  fois, le plus triste regard

De mon amie fidèle la Guitare et moi.

 

©Fathia Nasr

L’âme de ma guitare

Il y a de l’éclat de diamants

Sur les cordes de ma guitare

Quand au fond de mes tourments,

Il sort le soleil brillant de mon art.

 

Il y a encore de l’éclat de l’or

Sur le manche de ma guitare

Quand au fond de ma bouche sort

De la fraîcheur d’air qui se déclare.

 

Il y a de l’éclat d’une perle noire

Dans l’âme profonde de ma guitare

Quand au fond de mon seul espoir

Sort un grand amour qui se fait rare.

 

© Fathia Nasr