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Poème: Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne Charles Baudelaire
Les Fleurs du Mal 1890 d’Odilon Redon
Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne
La chevelure
Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t’aime d’autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m’avance à l’attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu’à cette froideur par où tu m’es plus belle !
Charles Baudelaire
Les Fleurs du mal
SPLEEN ET IDÉAL
Tags : voute, nocturne, l’egal, t’adore, vase
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Commentaires
1DoucepoésieJeudi 7 Mai 2009 à 12:25Oh qu'ils sont beaux les poèmes de Baudelaire.c'est chouette de les mettre sur ton blog et de nous en faire profiter, merci à toi , bises Mimi.Répondre
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