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Conte Marocain: Ils pleurent et se lamentent.
Ils pleurent et se lamentent
Il y avait un homme très pauvre, chargé d’enfants. Comme il était sorti un jour à la recherche de travail pour nourrir sa famille, il rencontra un vieillard qui lui propose :
- « Veux-tu venir travailler chez nous ?
- En quoi consiste ce travail ?
- Tu iras simplement acheter tous les jours de quoi manger, et pour cela tu seras payé autant que tu voudras. »
Il suivit le vieillard qui le conduisit dans une maison où était réunie une assemblée de vieillards qui ne faisaient que pleurer et se lamenter. Ces gens semblaient très riches, car toutes les chambres étaient pleines d’or, d’argent et de pierreries.
« Tu peux, dit le vieillard, prendre tout ce que tu voudras dans ces chambres, sauf dans celle-ci que je te conseille de ne jamais ouvrir.»
Et il retourna pleurer et se lamenter avec les autres vieillards. Â partir de ce jour, l’homme se mit à les servir, allant chaque matin leur acheter à manger. Il avait parfois envie d’entrer dans la chambre interdite et demandait souvent des explications ; mais le vieillard lui répondait toujours : « Je pourrais te le dire, mais ce n’est pas ton intérêt. Si tu savais, cela te porterait malheur. »
L’un après l’autre, les vieillards mouraient. Notre homme s’occupait des funérailles, pendant que les autres continuaient à pleurer été à se lamenter.
Le dernier à mourir fut celui qui l’avait embauché, et ses ultimes paroles furent : « N’ouvre pas la chambre. »
L’homme, après avoir enterré le vieillard, se retrouva seul dans la maison. Il était désormais très riche, mais la curiosité le dévorait, et un jour, n’y tenant plus, il ouvrit la fameuse porte interdite.
Il se trouva aussitôt dans un pays ravissant, sur les rives d’une mer inconnue. Une petite barque en or y était accostée. De très jolies jeunes femmes en descendirent, l’accueillirent gracieusement et, lui désignant le trône qui se trouvait au milieu de la barque, lui dirent : « Monte, ô notre roi ! »
Et c’est assis sur un siège qu’il traversa les flots et arriva dans un plais où une reine, d’une extrême beauté, attendait depuis des jours et des jours le mari qui devait venir par la porte merveilleuse. Trois vieilles femmes respectables s’approchèrent : « Nous sommes les trois cadis de la ville et nous venons consacrer ton mariage avec la reine. Tu n’auras rien à faire. Tu es dans un royaume où ce sont les femmes qui travaillent, qui gouvernent, et qui font la guerre. Les hommes ne font que semer et labourer la terre. »
C’est ainsi qu’il devint roi du pays fortuné où les hommes ne font que semer et labourer la terre.
Son bonheur était immense. Tous ses vœux étaient exaucés. Il lu semblait vire dans le plus beau des rêves. Et il n’avait rien d’autre à faire que de jouir de cette vie merveilleuse, se promener dans les jardins féeriques, écouter les chants les plus doux qui faisaient s’arrêter les oiseaux dans le ciel. La reine, son exquise femme, qu’il chérissait tendrement, le déchargeait de tous les soucis du pouvoir. Car dans ce pays, les femmes s’occupaient de tout et les hommes n’avaient qu’à semer et labourer la terre.
Après sept années de ce bonheur sans mélange, la reine lui dit : « Nous avons tous les sept ans une guerre contre un peuple voisin qui vient nous attaquer, et je dois partir à la tête de mon armée. Voici les clés de toutes les pièces du palais. Tu peux toutes les ouvrir, voir et user de tout qu’il y a dedans. Mais cette chambre-ci, je te conseille de ne pas l’ouvrir, cela te porterait malheur. »
Il promit de s’en abstenir et fit ses adieux à sa chère épouse, qu’il vit bientôt partir à la tête d’une armée de femmes.
« Si en ouvrant la première porte, se dit-il une fois seule, je me suis trouvé dans ce paradis, que vais-je découvrir derrière celle-ci ? Je vais tout de suite l’ouvrir. »
Et ce disant il mit la clef dans la serrure. Â peine les battants s’étaient-ils écartés qu’un vautour sur lui, l’emporta dans ses serres et le posa à l’endroit même où il avait ouvert la première porte.
Il en resta toute une journée ahuri. Puis il se réveilla, entra dans une chambre et se mit à pleurer et à se lamenter.
Par Philippe Fix
Tags : vieillard, », « , femme, chambre
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Commentaires
16Sourour la MarocaineMardi 13 Mars 2012 à 01:3715Sourour la MarocaineMardi 13 Mars 2012 à 01:37choukran samia très gentil de ta part
amitiés à toute la famille et bises à maman le trésor à ne pas égarer
<fieldset>14Sourour la MarocaineMardi 13 Mars 2012 à 01:37très beau conte mon amie et emci pour ton apssage je suis en retard carle pc plutôt la connexion se tire pasr les cheveux
PS.déjà que j'occupe le pc très peu avec mon fils benjamin en vacances me voila très nerveuse car la connexion est très lente et rien ne veut s'ouvrir alors j'abandonne des fois quand je vois que tout est de travers bises à mom et bon curage à ton fils j'espère que ses résultats scolaires sont bons
13Sourour la MarocaineMardi 13 Mars 2012 à 01:3712Sourour la MarocaineMardi 13 Mars 2012 à 01:37bonne journée amitiés sourour et encore merci pour ta gentillesse
bises à maman et salut à ton benjamin
très beau conte . L'homme ne se satisfait jamais de ce qu'il possède. C'est une réalité !!
on voudrait toujours plus.
Celui qui n'a rien et s'en contente et un bienheureux et un philosophe.
bisous fathia.
bonne soirée
christelle
Bonne semaine également
le mois de février
risque d'être fort
occupé !
enfin
c'est la vie !
gros bisous
bonne semaine
christelle
bonsoir FATHIA
ha les curieux - qui ne tiennent pas parole --- ce n''est pas bien
mais la curiosité est plus forte
bonne nuit - je t'embrasse Lady Marianne
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un conte réaliste et que l'on oubliera pas.
bises et bon dimanche
clem