-
Par fathianasr le 10 Février 2012 à 15:55Le Salon de toutes les promessesLa tenue de la 2ème édition du Salon National des Jeunes Talents Contemporains est sans doute la preuve par 9 que l'art au Maroc n'en finira pas de voir affluer de nouveaux adeptes.A côté d'autres événements artistiques similaires qui jalonnent l'année depuis une décennie, ledit Salon, destiné dès à sa création plus spécialement à la promotion et l'encouragement de nouveaux talents, a désormais sa place au soleil. Son credo du départ se maintient et promet de perdurer : révéler à l'opinion publique de nouveaux candidats à la création plastique, tous les genres à l'avenant (peinture, sculpture, photographie, design, installations, etc.).Si, dans cette édition encore, la gent féminine continue d'occuper le haut du palmarès en matière de participation, si son apport créatif n'en est que plus estimables et rivalise en formes et en couleurs par rapport à celles de la partie masculine, ce n'est pas dû au hasard ni à une quelconque sélection avantageuse, mais bien à la qualité réelle des œuvres proposées (certes, quelques palettes sont jugées encore velléitaires et promettent de s'affermir pour pouvoir se confirmer…), en même temps à la force morale de ces femmes qui ont décidé de sortir de l'ombre pour imposer leur personnalité par le biais de l'art et prendre part , à leur façon, à cet immense projet sociétal, dont le Salon n'est qu'une de ses formules métaphoriques, et qui se résume en la construction effective et plurielle d'un Maroc nouveau.Aussi, voyons-nous dans leur acte de présence à l'exposition, comme dans celui de leurs pairs, une sorte de mobilisation citoyenne consentante, faite par le biais transcendant de l'art et de la culture, derrière la nouvelle politique du Royaume qui, depuis l'avènement du Roi Mohammed VI, prône l'ouverture, le dialogue et le soutien mutuel pour un développement commun, au plan national et international.Nous ne pouvons donc que saluer les initiateurs et les organisateurs du Salon National des Jeunes Talents Contemporains, pour les efforts qu'ils déploient depuis l'année dernière, pour leur volonté d'aller de l'avant, avec la complicité de tous ceux qui ont choisi de partager leurs objectifs et d'apprécier leur ambition : autorités locales, artistes, intellectuels, acteurs sociaux, sponsors, officiels et particuliers.Liste des exposants pour la 2ème édition duSalon National des Jeunes Talents Contemporains, cliquez-iciProgrammeMardi 7 février 201219.30 / 20.30Accueil de bienvenue et mot du Commissaire du Salon Youssef Boulayoun20.30 / 21.30Pause-café, buffet et tour de visite des œuvres exposées…Mercredi 8 février 201217.30 / 19.30Table ronde animée par Abderrahman Benhamza autour du thème « Arts plastiques marocains : la nouvelle génération » Intervenants pressentis : Abdellah Cheikh, Boujemaâ Acherfri, Lahbib M'sefferJeudi 9 février 201217.30/ 19.30Table ronde autour du thème « Marché de l'art au Maroc ; comment y accède-t-on et le quid d'une cotation ? » Intervenants pressentis : des critiques, des collectionneurs, des médiateurs et des galeristesSamedi 11 février 201210.30/ 12.00Débat autour de la thématique de l'autodidactisme en matière de création artistique avec la participation de quelques peintres exposants. Animé par Abderrahman BenhamzaDimanche 12 février 2012Clôture du salon sur la base d'une rencontre conviviale entre les artistes exposants pour émettre quelques réflexions sur l'art marocain contemporain.
22 commentaires -
Par fathianasr le 3 Décembre 2011 à 00:26
PS/ Voici le programme artistique et culturel qui est riche et varié de la 3ème édition Foire Internationale de l'art de Casablanca pour ceux qui voudraient visiter cette excellente opportunité d'échanger sur l'art et découvrir en même temps ma peinture en exposition puisque j'y participe.
Cliquez sur l'image pour agrandir
La Foire internationale de l'art de Casablanca ouvre aujourd'hui ses portes au public à la Cathédrale ex Sacré-cœur, le 3 décembre 2011, pour 8 jours d'exposition. Cette année, elle table sur un panel électif de noms marocains de valeur et ceux d’étrangers venant de France, d’Espagne, de Suisse, de Suède, de Russie…
Foire internationale de l'art de Casablanca
Considérée comme pionnière avec un concept original au niveau esthétique et participatif, elle est ouverte à tous les acteurs, médiateurs, collectionneurs, gestionnaires de l'art, et donne à tout un chacun sa chance pour une meilleure réception des œuvres: tableaux, livres d'art, sculptures, design, art vidéo, etc.
Organisée annuellement par Every Com pour la communication, la production et l'événementiel, la Foire internationale de l'art de Casablanca en est aujourd'hui à sa 3ème édition consécutive, un pari de la persévérance tout à fait remporté. "Dès la 1ère édition, explique le commissaire Moncef El Andaloussi, la Foire internationale d’art de Casablanca s'est voulue un carrefour interculturel dédié à la création. Nous visons toujours à renforcer les acquis d'une part, à promouvoir davantage les arts plastiques d'autre part, pour un développement durable".
Ce développement durable s'inscrit en droite ligne dans la politique générale de la Culture que mène le Maroc depuis l'avènement du Roi Mohammed VI. La Foire internationale de l’art est sans conteste l'une de ses voix (et voies), qui fait de son créneau une véritable mission, de son espace une aire favorable au dialogue, mot qui figure d'ailleurs dans le slogan choisi pour cette 3ème édition: "L'art au service du dialogue". Et aussi, comme on sait, mot-clé dans tous les discours sociaux et politiques contemporains. Dialoguer, c'est-à-dire tout à la fois écouter l'autre et partager avec lui. C'est ce qu'on appelle l'esprit d'équipe.
Dès le début les organisateurs de la Foire internationale de l’art ont donc basé leur action promotionnelle sur une plus grande écoute des besoins de la scène artistique marocaine en particulier, internationale en général, aussi bien au plan logistique et culturel; ils ont ainsi conçu une méthode facilitante de réception et d'accueil des talents créateurs, ce qui continue de défrayer positivement la chronique pour ses audaces novatrices: accueillir tout nom méritoire à des conditions très compétitives. On est du coup loin de ces foires et salons à l'air de ghettos… Every Com a libéré en quelque sorte le champ, ailleurs restreint, en tendant la main aux artistes (anciens et nouveaux), libres de tout engagement ou étant sous la houlette de leurs galeries, et ayant quelque chose à dire et à montrer aux gens, sans exception d'âge, de niveau social et culturel, ni discours grandiloquent sur le comment et le pourquoi de la chose., mais en maintenant la nécessité d'encourager et de soutenir les propositions tangentes.
La 1ère et la 2ème éditions de la Foire internationale de Casablanca ont été dans leur genre un véritable exploit en termes de participation, de taux des visiteurs et de médiatisation. C'est désormais, surtout au regard des jeunes artistes d'ici et d'ailleurs, plus en général des amateurs et des acteurs concernés, une destination qui s'impose et qui se présente comme un tremplin vers l'avenir. C'est aussi, dans le parcours des gens qui débutent, un jalon souhaitable, sinon essentiel et une station festive à ne pas manquer de revisiter le cas échéant.
Un autre atout non des moins stratégiques à ajouter au palmarès de la Foire internationale de Casablanca, celui d'avoir pensé à allonger un peu plus les journées d'exposition. Pour sa 3ème édition, ce sera cette fois 8 bons jours de plaisir et de fréquentation assidue, tout en gardant bien sûr, mais un peu plus consistant, son menu de rencontres, de débats, de signatures de nouveaux livres et d'ateliers pour enfants.
Les organisateurs ont saisi et compris l'impact moral et culturel d'un tel événement sur les jeunes esprits, les artistes en herbe, les visiteurs. Par la même occasion, ils veulent donner plus de temps aux participants pour qu'ils multiplient davantage leurs contacts personnels, élargissent l'éventail de leurs relations et récoltent si possible et à toutes fins utiles des échos auprès des médias.
Dans un Maroc moderne et transcendant, où des mains monopolisatrices s'arrachent à l'envi le label "art", si convoité parce que jugé porteur de bénéfices, et crient à la cantonade d'étranges formules d'accès à la reconnaissance, la Foire internationale de l'art de Casablanca, se faisant plus nuancée et résolument communautaire, préfère en appeler à un art pour tous en jouant la carte sociale et pédagogique avant tout. La seule à garantir la continuité et la réussite.
Par Abderrahman Benhamza (Poète et Critique d'art)
38 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique