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I Have a Dream par Martin Luther King, Jr (French Translation)
J'ai fait un rêve
Aujourd'hui, le 20 janvier 2009 un grand jour historique à l'occasion de la prise de fonction de Barck Obama, le premier président noirdes Etats-Unis , j'ai pensé à publier ce grand discours de Martin Luther King, en qui le peuple noir américain trouve à l'époque un porte-parole hors norme.
J'ai fait un Rève par Martin Luther King, Jr.
Discours prononcé par Martin Luther King, Jr, sur les marches du Lincoln Memorial, Washington D.C., le 28 août 1963.
Il y a cent ans, un grand américain, qui jette sur nous aujourd'hui son ombre symbolique, a signé la Proclamation d'Emancipation. Cet arrête d'une importance capitale venait porter lumière, comme un phare d'espoir, aux millions d'esclaves noirs marqués par les flammes d'une injustice foudroyante, et annonçait l'aube joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité.
Mais un siècle plus tard, nous devons faire le constat tragique que les noirs ne sont pas encore libres. Un siècle plus tard, la vie des noirs reste entravée par la ségrégation et enchainée par la discrimination. Un siècle plus tard, les Noirs représentent un ilot de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, les noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors nous venons ici aujourd'hui pour dramatiser notre condition effroyable.
Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d'un chèque. Quand les architectes de notre république écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d'Independence, ils signèrent un billet à l'ordre de chaque américain. C'était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable a la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur.
Il est aujourd'hui évident que l'Amérique a manqué a cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l'Amérique a signé au peuple Noir un chèque qui revient marqué "sans provisions". Mais nous ne saurons croire que la banque de la Justice a fait faillite. Nous ne saurons croire qu'il n'y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d'opportunité nationaux. Alors nous venons exiger paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice. Nous venons également à cet endroit sacré pour rappeler à l'Amérique l'urgence absolue du moment. Ce n'est pas le moment de prendre le luxe de laisser calmer les esprits, ni de nous laisser endormir par une approche gradualiste. Il est temps de quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin ensoleillé de la justice raciale. Il est temps d'ouvrir les portes de l'opportunité à tous les enfants de Dieu. Il est temps de tirer notre nation des sables mouvants de l'injustice raciale jusqu'au rocher solide de la fraternité.
Que la nation ne tienne pas compte de l'urgence du moment, qu'elle sous-estime la détermination des Noirs, lui serait fatal. Cet été étouffant du mécontentement légitime des Noirs ne prendra fin qu'à l'arrivée d’un automne vivifiante qui amènera liberté et égalité. L'année 1963 n'est pas une fin, mais un début. Ceux qui veulent croire que les Noirs seront satisfaits seulement de s'exprimer avec force auront un fâcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si de rien n'était. L'Amérique ne connaîtra ni repos ni tranquillité tant que les Noirs ne jouissent pas pleinement de leurs droit civiques. Les orages de la révolte continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu'au jour où la lumière de la justice arrivera.
Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, qui est sur le point de franchir le seuil de la justice. En luttant pour prendre notre juste place, nous ne devrons pas nous rendre coupables d'actes injustes. Ne buvons pas de la coupe de l'amertume et de la haine pour assouvir notre soif.
Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de la discipline. Nous ne pouvons pas laisser notre protestation créative dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous opposons à la force physique, la force de l'âme. Le militantisme merveilleux qui a pris la communauté noire ne doit pas nous amener à nous méfier de tous les Blancs, puisque beaucoup de nos frères Blancs, on le voit par leur présence ici aujourd'hui, se sont rendus compte que leur destin est lié au nôtre, et que leur liberté dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas marcher seuls.
Et quand nous marchons, nous devons jurer d'aller toujours de l'avant. Nous ne pouvons pas faire demi-tour. Il y en a qui demandent aux fervents des droits civiques, "Quand serez-vous satisfaits?" Nous ne saurons être satisfaits tant que nous ne pouvons pas laisser nos corps fatigués se reposer dans les motels des routes ni les hôtels des villes. Nous ne saurons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent bouger que d'un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne saurons être satisfaits tant qu'un Noir en Mississippi n'a pas le droit de voter et qu'un Noir à New York ne voit rien pour lequel il peut voter. Non, non-nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice se déchainera comme les eaux, et que la rectitude sera comme un fleuve puissant.
Je ne suis pas sans savoir que certains d'entre vous arrivent ici après maintes épreuves et tribulations. Certains d'entre vous viennent directement des cellules étroites de prison. Certains d'entre vous viennent des régions où votre quête pour la liberté vous a laissés meurtris par les orages de la persécution et renversés par le vent de la brutalité policière. Vous êtes les vétérans de la souffrance créative. Persévérez dans l'assurance que la souffrance non-méritée vous portera rédemption.
Retournez au Mississippi, retournez à l'Alabama, retournez à la Géorgie, retournez à la Louisiane, retournez aux ghettos et quartiers pauvres de nos villes du Nord, en sachant que cette situation, d'une manière ou d'une autre, peut être et sera changée. Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir.
Je vous dis aujourd'hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du moment, j'ai quand même un rêve. C'est un rêve profondément enracinée dans le rêve américain.
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Tags : noirs, satisfaits, aujourd, justice, hui
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Commentaires
Bonsoir Samia...
Le discours d'Obama a un coté social,beaucoup plus près de la population que celui de Bush qui prônait les intérêts des gros capitalistes américains...Obama a promis pleins de belles choses pour un monde meilleur;il parlé du retrait des troupes militaires en Irak mais un renforcement en Afghanistan...aucun mot en ce qui concerne Gaza et il n'a jamais rien dit à ce propos...et ça m'interpelle quelque part...quel sera son attitude face à ce génocide?...j'attends de voir ses actes pour me faire une idée de la "nouvelle amérique"...
bonen soirée
gros Piouuus
Yann
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Je te félicite pour le recueil des jolis poèmes que tu as réunis dans ton blog qui m'ont fait planer.
Bravo et bon courage !