• Littérature: Les parnassiens

    Les parnassiens

     

    Parnassiens, groupe littéraire français de la seconde moitié du XIXe siècle, partisan d’une conception idéale de l’art et du « culte de la forme ». Le nom Parnasse apparaît en 1866 quand l'éditeur Alphonse Lemerre publie le recueil poétique le Parnasse contemporain.

     

    Réaction contre le romantisme

    Le mouvement des parnassiens est une réaction devant les excès sentimentaux du romantisme.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, succédant à la période romantique, à ce qu’ils jugeaient être les excès de son lyrisme, de son engagement politique et de sa négligence formelle (traits incarnés au plus haut point, selon eux, par Alphonse de Lamartine), certains auteurs cherchèrent de nouveaux principes d’écriture.

     

    Avant eux, Théophile Gautier, fervent romantique mais écrivain exigeant, désireux de retrouver une certaine rigueur de style, avait déjà défini de nouveaux principes littéraires dans sa préface de Mademoiselle de Maupin. Ce texte théorique, illustré par ses poèmes, notamment le recueil Émaux et Camées (1852) influença profondément un certain nombre d’auteurs français, qui, après lui, défendirent l’idée de l’« art pour l’art », c’est-à-dire d’un art n’ayant d’autre finalité, d’autre justification que lui-même en tant que réalisation esthétique.

     

    Principes esthétiques et postérité

    Ces poètes « parnassiens » étaient baptisés ainsi du nom de la revue de Catulle Mendès le Parnasse contemporain, « recueil de vers nouveaux » qui exista entre 1866 et 1876, et où des auteurs aussi divers que Théophile Gautier, José Maria de Heredia, Théodore de Banville, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, François Coppée ou Paul Verlaine publièrent leurs poèmes.

     

    Réunis autour du poète Leconte de Lisle, les Parnassiens refusaient une poésie de l’expression, de l’effusion des sentiments et privilégiaient en revanche l’innovation formelle (le travail sur la versification, le mètre, la strophe), allant de pair avec la recherche de la perfection formelle (recherche d’une perfection technique) ; sur le plan thématique, ils préconisaient le recours à l’érudition, au savant, à l’étrange, à l’archaïque, l’antique ou l’exotique. Malgré l’affirmation de ces principes communs, le Parnasse ne fut pas à proprement parler une école, et chaque poète garda une identité fortement marquée.

     

    Si ses réalisations péchèrent parfois par leur obscurité ou par la gratuité de leur virtuosité, le mouvement du Parnasse représente une étape importante dans l’histoire de la littérature du XIXe siècle ; il vaut en effet par sa descendance immédiate, les poètes insolents du groupe « zutiste » animé par Charles Cros, d’une part, et d’autre part quelques-uns des grands poètes modernes français, en particulier Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, eux-mêmes initiateurs du symbolisme.

    « Carte fleurie citation natureLittérature: Les poèmes Saturniens de Paul Verlaine »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    2
    Vendredi 26 Juin 2009 à 22:18
    Merci pour ces beaux articles qui nous rappellent quelques faits littéraires de référence
    1
    Vendredi 26 Juin 2009 à 21:35
    clementine
    qu'elle bonne idée d'évoquer ce courant poétique.
    bonne soirée
    clem
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :