• MELANCHOLIA - L'ANGOISSE de Paul Verlaine

    MELANCHOLIA

    VIII

    L'ANGOISSE

     Paul Verlaine 

     

    Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs

    Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales

    Siciliennes, ni les pompes aurorales,

    Ni la solennité dolente des couchants.

     

    Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,

    Des vers, des temples grecs et des tours en spirales

    Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,

    Et je vois du même oeil les bons et les méchants.

     

    Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie

    Toute pensée, et quant à la vieille ironie,

    L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.

     

    Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille

    Au brick perdu jouet du flux et du reflux,

    Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.

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  • Commentaires

    2
    Mardi 23 Juin 2009 à 16:29
    Dominique Baumont
    C'est vraiment très beau, mais vraiment très triste. La vie vaut vraiment la peine d'être vécue, non ? Je vous embrasse. Dominique
    1
    Mardi 23 Juin 2009 à 15:36
    Doucepoésie
    Bonjour mon amie ,je suis heureuse de pouvoir lire tous ces beaux poèmes de tous ces grands écrivains dans ton blog , Paul Verlaine j'aime beaucoup aussi , ce poème et vraiment bien écrit mais quelle tristesse de voir qu'il est démunie d'amour et surtout de la croyance de Dieu c'est vraiment dommage.Passe une excellente fin de journée ,bises Mimi ton amie.
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