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    Une opération mathématique

     

     

    Toi et moi, nous faisons une opération mathématique,

    Un plus un égal deux tel la terre verte et le ciel bleu

    Mais je retiens le chiffre UN qui est éternel tel un Dieu

    Quand nous formerons  un seul corps magnifique.

     

    M'offrant à toi sachant que tu ne sois pas nul,

    Telle une vraie déesse dans un rituel érotique,

    Te laissant imaginer l’équation mathématique

    Afin de la résoudre dans un magique calcul.

     

    Avec mes douces formes et mes petites mamelles,

    Je flotterai légère sur ton corps comme une fleur,

    Attisant cette flamme qui brûle telle une douleur,

    Pour te faire goutter les vraies voluptés éternelles.

     

    Je ne soustrairai aucun membre de ton corps,

    Je me multiplierai tels les baisers et les caresses,

    Je m'additionnerai dans les ferveurs et les supplices ;

    Avec mes stimulations charnelles, je serai telle la mort.

     

    La mort qui soulagera la fatigue de tes peines ;

    Tu ne compteras plus en déflorant ma fleur de lys,

    Tu goûtera de ma vigne jusqu'à que tu gémisses

    Dans les extrêmes jouissances qui ne sont pas vaines.

     

         La porte de ma vulve se fermera  davantage,

    Pour absorber ta rosée dans mon antre sombre,

    Et grâce à notre combat lubrique dans l'ombre,

    Nous muterons dans un seul corps, le fou voyage 

     

     

    ©Fathia Nasr

     


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  • De ses longs cheveux se voilant...

     

    Le voile a glissé sans qu'elle voulût

    Le voir tomber.

    D'une main le saisit et de l'autre,

    Nous fit signe

    D'avoir à craindre Dieu, en réprimant

    Notre curiosité avide.

     

    Une main aux doigts teints,

    Souple, aux extrémités déliées

    Comme fruits de l'anam,

    Qui semblent ne pouvoir

    Se nouer, tant est grande

    Leur délicatesse.

     

    Puis, de ses longs cheveux noirs,

    A demi bouclés, se couvrant,

    Elle se ploya comme la vigne s'appuie

    Sur l'étançon qui la soutient.

     

    Puis elle te regarda comme

    Pour te rappeler que, malgré sa prière,

    Tu aurais pu obtenir ce que

    Tu n'as pas essayé de prendre...

    Lourd regard d'attente qu'un malade

    Adresse à ceux qui viennent lui rendre visite.

     

    AL-NABIGHA AL-DHOUBYANI (environ 535-604)


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