• À mon père

     

    Ô Mon père, ma douleur et ma souffrance ;

    À mon enfance et à ma rebelle adolescence,

    Je voyais en toi un père étranger et autoritaire,

    Pensant que je ne méritais pas un tel père,

    Me Reprochant d'être  ta pitoyable fille

    Et  rêvant d’avoir vécu dans une autre famille

     Dont le père dit à leurs enfants : je vous aime !

     Qui jouait avec eux et leur citait des poèmes,

     N’oubliant jamais de leur prendre dans ses bras ;

      J’ai espéré que tu avançais vers moi d’un pas

    Pour me dire une fois que tu m’aimais vraiment

     En vain, j’ai cru que tu ne m'aimais pas réellement.

      

    Tu nous habillais, manger, boire plus que coutume

    Mais, je ne pouvais voir qu’une triste brume,

     Cachant ce fier lion de ses lionceaux et sa forêt

    Un lion qui assurait la vie de ses enfants adorés,

    Qui songeait à leur avenir, à leur sort humain

     Avec l’espoir de nous voir grands le lendemain.

    Mais, j’ai grandi avec l’âme triste et mutinée

     En gardant ma grande peine obstinée,

    Détestant ma vie en lutte avec ma souffrance,

     En lutte aussi avec moi-même et ma désespérance,

    Alors que j’étais au seuil de mon printemps vert

    Et puis un jour, je t’ai vu plus triste que l’hiver.

     

    Accablé à cause de cette maladie incurable

    Qui t'absorbait dans son ventre impitoyable:

    Un démon que j’ai maudit de toute mon âme,

     Espérant qu’il se présentait tel un homme

    Pour lui livrer sans peur le plus cruel combat

    Sans reculer devant ses horreurs d’aucun pas,

    C'était un démon perfide sans aucune prouesse,

    Se cachant en mon père et de ma vengeresse.

     Mais dans les yeux  de mon père une lumière,

    Je me suis approchée de lui triste mais fière

     Et j’ai dit : « mon père, j’ai besoin de toi »

     Et il m’a répondu avec une voix pleine de foi :

     

    « Ma fille, je t’aime mais je dois partir chez Dieu »

     

     

    © Fathia Nasr

     



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  • Le vaudou, une vraie malédiction ?

     

    Vaudou, surnaturel, mystification... Rien à voir avec la science a priori, et pourtant ! Le site américain de la prestigieuse revue américaine New Scientist est revenu le 13 mai sur l'histoire de Vance Vanders, un homme qui aurait été ensorcelé il y a 80 ans lors d'un rendez-vous nocturne avec un sorcier vaudou. Quelques semaines plus tard, il avait été hospitalisé presque mourant...

     

    Le New Scientist rapporte que cet américain, après avoir participé à une cérémonie vaudou dans un cimetière de l'Alabama, serait tombé subitement malade. Il était persuadé d'avoir "un reptile à l'intérieur" de lui ! Quelques semaines plus tard, de plus en plus faible, amaigri, à l'article de la mort, Vance Vanders a été admis à l'hôpital.

     

    Plusieurs médecins se sont alors relayés à son chevet, sans succès. Mais ce cas énigmatique n'a pas résisté à la sagacité d'un médecin, Drayton Doherty, qui a découvert, en poussant l'interrogatoire, que le sorcier vaudou avait frotté sur son estomac des œufs de lézard.

     

    Pour guérir Mr Vanders, il a alors suffit au Dr Doherty de mettre en scène l'extraction de la bête : lors d'une pseudo-cérémonie, il lui a administré, par une seringue, un puissant émétisant (médicament provoquant des vomissements). Le patient s'est mis à vomir à répétition et le Dr Doherty en a profité pour exhiber un lézard vert qu'il avait caché, en criant, à l'instar d'un véritable prêtre vaudou : "regardes ce qui est sorti de toi, Vance, la malédiction vaudou est levée !!"

     

    Les professionnels de la santé voient en cet exemple l'illustration parfaite du syndrome de l'auto-persuasion. Le professeur de l'université Vanderbilt dans le Tennessee Clifton Meador a recensé plusieurs autres cas similaires. Il apparaît que les gens qui croient être atteint d'une maladie et qui s'en persuadent ont davantage de chances d'être touchés par celle-ci. Certains patients peuvent même se retrouver en réel danger de mort, bien que l'origine de leurs symptômes soit imaginaire.

     

    Plus inquiétant, le Pr. Meador explique également que lorsqu'un patient entend parler de l'éventualité d'effets secondaires d'un traitement, il a davantage de chances de les développer lui-même par auto-persuation, ce qui peut mettre les médecins dans une situation délicate. "D'un côté, les gens ont le droit d'être informés sur les effets secondaires possibles, mais cela rend plus probable le fait qu'ils en fasse l'expérience" explique-t-il.

     

    Il s'agit donc, à l'inverse de l'effet placebo, d'un effet nocif lié à l'auto-persuasion : on parle d'ailleurs d'effet nocebo, heureusement non systématique... Sinon se traiter et informer sur la santé deviendrait plus difficile !

     

    Sources : "The science of voodoo : when mind attacks body", NewScientist online, 13 mai 2009

     


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