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Poésie hébraïque & Andalou: O Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
O Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
O Dieu, qu’est-ce que l’homme ?...
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Rien que chair et sang.
Ses jours - l’ombre passant,
L’errance, qu’il ignore...
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Glaise sale et foulée,
Infestée d’immondice,
De tromperie, de vice,
Bouton de fleur fané,
Flétri sous le soleil !
Si tu lui rappelais
Ses fautes enfouies,
Ta colère et Ton ire
Les pourrait-il souffrir ?
Aussi grâce et pitié, car il n’est pas si fort...
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
***
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Baignant dedans sa boue,
Un menteur qui se loue,
De vanité un fou !
Le pur d’impur sort-il
Ou le précieux du vil ?
Si tu lui rappelais
Ses penchants si mauvais,
Il se dessécherait
Tel un brin d’herbe folle...
Aussi grâce et pitié à l’instant de sa mort !
***
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Incorrigible orgueil,
Buvant les eaux du deuil,
Mâchant un méchant pain,
Un océan sans frein,
Un four de chaleur brute !
Si tu lui rappelais
De son péché le rut,
Il serait terrassé,
Face au fort - harassé !
Aussi grâce et pitié, pardonne-lui encore...
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
***
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Rien que de la souillure,
Forfaiture farouche,
Calomnies à la bouche...
Si tu lui rappelais
Ses méfaits, son cloaque,
Il ne serait que loques,
Partirait en fumée...
Aussi grâce et pardon,
Pitié, absolution !
Mannequin de limon dont poussière est le corps...
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
***
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
Oui, un arbre mité,
Et lorsque vient la mort,
Un fétu éclaté !
Ses joies de pleurs il baigne
Quand il pourrit de teigne...
Si tu lui rappelais
De ses péchés la masse,
Il deviendrait limace,
De la cire fondue !
Aussi grâce et pitié, clémence pour ses torts !
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
***
Ô Dieu, qu’est-ce que l’homme ?
La feuille au vent qui vole,
Un poids sur la balance
Pesant l'insignifiance,
Volière à mensonge
Comme en cage mésanges...
Pourrais-tu donc penser
À sévir contre lui,
Fumée qui s’évanouit,
Bois vermoulu, moisi ?
Gracie-les à ton aune, et non pas à la leur !
Soudain son heure vient : il se couche et s’endort.
Poème liturgique de Salomon Ibn Gabirol (1020-1057),
Le plus grand poète hébreux andalou
Tags : qu’est, dieu, l’homme, vient, couche
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Commentaires
Merci à toi de nous faire découvrir de nouveaux horizons...Homme tu te dressas un jour,
Pour prendre toute conscience,
Que tu vivais, pour,
Posséder le génie de la science.
Etc...
merci pour tes fidèles passages et gentils com's et gifs kje t'envoie de gros bisous bien en forme pleine d'amour et de santé et autant d'amitié et de respect
merci pour tes fidèles passages et gentils com's et gifs kje t'envoie de gros bisous bien en forme pleine d'amour et de santé et autant d'amitié et de respect
Que de jolis poeme dans ce blog ! c'est un plaisir de venir y faire un tour,
je te souhaites une belle nuit !
Bises !Bonsoir Samia...
C'est un très bon et beau poème résumant bien les traits de l'être humain...il peut être beau et laid,bon et méchant,mais il ne faut pas qu'il oublie,que malgré sa science,son savoirqu'il n'est pas grand-chose dans ce monde...
bonne soirée
Bisous
YannMerci à toi pour ces mots , ces textes si beaux .bonjour SAMIA Merci pour tonpassage et tes partages aussi bien présentés
bisous amitié Sourour
il fait très chaud ces kk jjours à bientôt
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Fathia, merci. Ton blog est riche d'une humanité universaliste et intemporelle. Oserais-je la comparaison ? ... la caverne d'Ali Baba,
Amicalement,
Valdy