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Les Qarmates ou (rarement) Karmates ou Qarmatisme sont un courant dissident de l’ismaélisme refusant de reconnaître le fatimide Ubayd Allah al-Mahdî comme imam, actifs surtout au Xe siècle en Iraq, Syrie, Palestine et dans la région de Bahreïn où ils fondèrent un état (903-1077) aux prétentions égalitaires - mais néanmoins esclavagiste - parfois qualifié de communiste, qui contrôla pendant un siècle la côte d’Oman. Il y eut des Qarmates dans toutes les régions atteintes par les missions ismaélites : Yémen, Sind, Khorasan, Transoxiane, Afrique. Ils entreprirent contre les Abbassides, puis contre les Fatimides, des excursions militaires (dont le sac de la Mecque et Médine en 930) qui leur valurent une réputation de guerriers redoutables.
L’ismaélisme des Qarmates, probablement influencé par le mazdakisme, se distingue par son messianisme, son millénarisme et le radicalisme de sa contestation de l’inégalité sociale entre les hommes libres et de l’ordre religieux exotérique. Louis Massignon voit dans la propagande qarmate la source première du thème des trois imposteurs. Le terme de Qarmate a été appliqué avec une connotation péjorative à l’ensemble des ismaéliens par certains auteurs opposés à ce courant.
Il convient en particulier de faire une brève mention de la « révolution » qarmate qui, au Xe siècle, ébranla le pouvoir abbaside. Liés au chiisme ismaélien, mais ayant adopté divers éléments doctrinaux étrangers à l’Islam, les Qarmates s’en prenaient à l’ordre social existant et pratiquèrent eux-mêmes une sorte de communisme dans l’Etat qu’ils avaient fondé au Hasa, dans le nord-est de l’Arabie. D’autres groupes relevant de la même branche du chiisme devaient encore se manifester par la suite et certains, comme les Druzes et les Alaouites, se sont perpétués jusqu’à ce jour au Proche-Orient.
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Jalâl al-Dîn Rûmi né à Balkh (l'actuel Afghanistan) et ayant vécu à Konya (1207-1273), Parmi ses nombreux poèmes mystiques, le plus fameux est le Mathnawî-ima'nawî. Sa recherche mystique d'union avec Dieu s'accompagne souvent de musique et de danse et celle-ci, exécutée systématiquement par ses disciples et successeurs, leur valut le surnom de "derviches tourneurs". Ainsi La Tarîqa mawlawî (en turc mevlevi) doit aux fameux derviches tourneurs d’être plus connue en Occident. Jalâl al-Dîn Rûmi est saint dans le rayonnement fut immense et s’est prolongé à travers les siècles, elle exerçait dans la Turquie ottomane une influence dépassant le cadre de la religion pour s’étendre à la politique. Cependant, la principale vocation de Jalâl al-Dîn Rûmi fut d’appeler les hommes à l’amour de Dieu, la mahabba, et de réchauffer leur ferveur. Ses œuvres, en particulier le Mathnawî (quanrant cinq mille vers), qui font de lui l’un des plus grands poètes mystiques de tous les temps, n’ont pas cessé d’inspirer la piété musulmane et de guider les âmes désireuses d’approfondir et d’intérioriser leur foi.
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