• Biographie de Khalil Gibran: Poète et peintre libanais

    Khalil Gibran

    1883: Naissance de Khalil Gibran, poète et peintre libanais dans le village de Bcharré, situé dans sur un plateau qui surplombe le Wadi Qadicha (Vallée Sainte) dans le nord du Mont-Liban. Cette région d’une sauvage beauté, avoisine les forêts de grands cèdres. Chrétien de rite maronite, son Église jugera hérétique son troisième livre, « Esprits rebelles (l'appel du prophète) », qui sera brulé en place publique par le pouvoir ottoman. Il reçoit son enseignement primaire en arabe et en syriaque.

    Son père est marchand de moutons, éleveur à ses heures, et s’occupe de ses biens. Il semble avoir joué dans la vie de Gibran un rôle moins important que celui de la mère, Kamila Rahmé, fille d’un prêtre maronite et veuve d’un premier mari avec qui elle avait déjà fait l’expérience de l’émigration et dont elle avait un fils, Pierre. Deux filles naîtront après Gibran : Sultana et Mariana.

                           

    1895 : la mère et les quatre enfants émigrent aux Etats-Unis cependant que le père reste au pays. Ils s’installent à Boston où de nombreux parents et amis les ont précédés. Les trois plus jeunes enfants vont à l’école. Pierre, le demi-frère, tient une épicerie et subvient aux besoins de la famille.

     

    1897 : Gibran, en qui les siens plaçaient tous leurs espoirs, retourne en Orient pour être scolarisé en arabe et, accessoirement, apprendre le français. Il est pensionnaire au collège religieux de la Sagesse d’al-Hikmat à Beyrouth pendant cinq ans, passe les étés dans son village natal et voyage dans diverses parties du Moyen-Orient. Puis il visite la Grèce, l’Italie et l’Espagne, avant de gagner la France.

     

    1901 : Séjour de deux ans à Paris, pendant lequel Gibran écrit, dessine, se perfectionne en Français.

                           

    1903 : Gibran est rappelé à Boston où sa sœur Sultana vient de mourir de tuberculose. Atteint du même mal, Pierre son frère est emporté peu après. Puis, à la suite d’une longue et pénible hospitalisation, c’est le tour de Kamila, la mère. Gibran et Mariana restent seuls dans les conditions matérielles très précaires. Prête à tous les sacrifices Mariana exécute des travaux de couture pour que son frère conserve toutes ses chances de réussir une carrière artistique.

               

    1904 : Gibran expose ses œuvres dans la galerie d’un ami. À cette occasion il rencontre Mary Haskell, une Bostonienne, qui devient son amie et sa mécène dans une relation exemplaire où affection et respect mutuels ne se démentiront jamais.

    Une correspondance importante s’établit entre eux. 1904 est aussi l’année où il fait la connaissance d’Amin Ghorayeb, éditeur du quotidien Al-Muhajir, publié en arabe à New York. Gibran renvoie au journal des contributions régulières-poèmes, essais, récits-qui seront rassemblées plus tard, en 1914, dans un volume intitulé « Larmes et sourires ».

            

    1908 : Grâce à l’aide de Mary Haskell, Gibran passe de nouveau deux ans à Paris pour compléter son éducation artistique à l'Académie des beaux arts. Il fréquente l’atelier de Rodin et rencontre de nombreuses personnalités du monde des arts et des lettres comme (Rodin, Debussy, Maeterlinck, Rostand). Il poursuit son œuvre littéraire en arabe et s’attire les foudres de critiques du Moyen-Orient, choqués par des prises des positions contre le clergé maronite et contre la domination ottomane qu’ils estiment dangereusement révolutionnaires.

                           

    1910 : Retour aux Etats-Unis. Gibran quitte Boston et se fixe définitivement à New York : sa renommée mondiale ne cessera de croître et où il habitera jusqu’à la fin de sa vie.

     

    1912 : Rencontre épistolaire avec May Ziadeh, une jeune intellectuelle libanaise qui vit au Caire. Elle l’admire et soutient ses appels à la révolte contre les Turcs. Leur correspondance amicale-amoureuse se poursuit jusqu’à la mort de Gibran, dix-neuf ans plus tard, sans que jamais leurs chemins se croisent.

               

    1916 : Gibran prend une part active au comité de soutien qui s’est formé aux Etats-Unis pour venir en aide aux populations du Liban et de la Syrie, affaiblies par la famine et la maladie résultant de la Guerre Mondiale. Au même moment, il écrit un de ses textes les plus engagés,  "Mon peuple est mort", cette citation résume son engagement pour son pays natal qu'il soutient dans sa lutte contre le joug ottoman et la famine.

     

    1918 : Publication du premier livre de Gibran écrit en anglais : The Madman (Le fou). À partir de cette date, Gibran écrit en arabe et en anglais, mais ne se traduit pas, laissant ce soin à d’autres.

     

    1919 : la santé de Gibran a commencé à se détériorer. Il noue des relations avec les principaux éditeurs de journaux et de revues arabes, aussi bien en Egypte et au Moyen-Orient qu’aux Etats-Unis.   

     

    1920 :  Fondation à New York de  "Al-rabitat al-qalamiyyat", cercle littéraire composé de quelques écrivains d’origine arabe dont Gibran est la figure de proue. Axé sur la modernité, le cercle tient des réunions et publie une revue.

     

    1921 : l’état de santé de Gibran empirant, il va à Boston pour se faire soigner et se reposer auprès de sa sœur Mariana. Dans sa valise, le manuscrit du Prophète, prêt pour la publication. Ce texte était en germination depuis bon nombre d’années, depuis le temps où il n’écrivait qu’en arabe. On dit qu’il le recommença plusieurs fois avant de lui donner sa version définitive.

                           

    1923 : Publication du Prophète. Le livre connaît un succès presque immédiat. La peinture du Gibran est exposée en de nombreux endroits et se vend bien. Il n’a plus de soucis matériels mais il est maintenant très seul. Mary Haskell s’est mariée et May Ziadeh n’a jamais pu se résoudre à franchir les mers pour le rejoindre. Lui-même est trop épuisé pour tenter un retour vers l’Orient, bien qu’il rêve de se retirer dans le Wadi Qadicha. C’est à ce moment qu’il rencontre la dernière amitié féminine de sa vie, celle qui éclairera les années qu’il lui reste, sa collaboratrice, et, après sa mort, sa biographe et le fervente promotrice de son œuvre.

     

    1928 : Publication de « Jésus, fils de l’Homme », peut-être un des livres les plus révélateurs de Gibran. Il semble indiquer un retour aux sources vives d’un christianisme non encore institutionnel. Sentant ses jours mesurés, Gibran se consacre de plus en plus à son travail. Il illustre lui-même ses ouvrages.      

     

    1931 : Gibran meurt le 10 Avril dans un hôpital de New York. Comme pour le Prophète, son histoire se termine par un embarquement en direction du levant. Son corps va reposer dans la terre natale qu’il n’avait pas revue depuis plus de trente ans, et précisément dans le couvent de Mar Sarkis à sa demande qui représentait pour lui le lieu de la sérénité.



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  • Commentaires

    5
    Dimanche 12 Juillet 2009 à 04:32
    bonjour un jolie texte j'aime beaucoup les chemins se croisent gros bisous
    4
    Lundi 26 Janvier 2009 à 17:09
    Bonjour Samia! :)

    Khalil Gibran... voilà un écrivain arabe très controversé!
    C'est l'un des rares écrivains de son époque qui a succité de vives critiques de la part de ses contemporains.
    Très célèbre dans le monde arabe, il est intéressant de le faire connaitre afin de garder un esprit assez ouvert quand aux publications faites par des personnes que l'on dit en général formatées...

    Peace.
    3
    Dimanche 25 Janvier 2009 à 07:35
    Sourour
    Je verrais pour ajouter les modules car j'ai aml saisi bonne journée je suis dure de tète una cabeza à l'envers mais au bon coeur je vais m'en sortir car je traine trop et me laisse aller comme une tête delinotte bisous et bonne journée Samia
    2
    Dimanche 25 Janvier 2009 à 01:06
    Pourquoi pas un extrait de ses plus beaux écrits avec cette belle biographie ? :)

    J'aimais bcp son style, lui et Ilya Abou Madhi, mais y a longtemps que j'ai oublié de lire ... :-/

    Bon week end.
    1
    Dimanche 25 Janvier 2009 à 00:32
    Bonsoir Samia...
    Merci pour cette biographie de Khalil Gibran...je ne connais pas beaucoup ce poète;je n'ai lu que "le sable et l'écume" il y a fort longtemps mais j'ai retenu une de ses phrases qui disait : Combien noble est celui qui ne veut être ni maître ni esclave"...
    bonne soirée
    gros Pious
    Yann
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