• La vie errante de Guy de Maupassant: La côte italienne (1890)

    La côte italienne (1890)

    Tout le ciel est voilé de nuages. Le jour naissant descend grisaille, à travers ces brumes remontées dans la nuit, et qui étendent leur muraille sombre plus épaisse par places, presque blanche en d’autres, entre l’aurore et nous. On craint vaguement, avec un serrement de coeur que, jusqu’au soir, elles n’endeuillent l’espace, et on lève sans cesse les yeux vers elles avec une angoisse d’impatience, une sorte de muette prière.
    Mais on devine, aux traînées claires qui séparent leurs masses plus opaques, que l’astre au-dessus d’elles illumine le ciel bleu et leur neigeuse surface. On espère. On attend.
    Peu à peu elles pâlissent, s’amincissent, semblent fondre. On sent que le soleil les brûle, les ronge, les écrase de toutes ses ardeurs, et que l’immense plafond de nuées, trop faible, cède, plie, se fend et craque sous une énorme pesée de lumière (...)

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  • Commentaires

    1
    Mardi 11 Novembre 2008 à 21:21
    YannBBlues
    Bonsoir Samia...
    Les côtes italienne sont belles,mais la Toscane reste ma région préférée...
    bonne soirée
    Gros Piouuuuuuus
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