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Par fathianasr le 30 Décembre 2011 à 02:04
Devant moi l'étendue de l'avenir
Derrière moi infranchissables les parois du passé
Fermer les yeux
T'attendre
(Jean Grosjean)
MÉDITATION
Se tenir là les yeux clos
Se tenir là entre ciel et terre
Contempler
Méditer
Et ...attendre
La méditation du cœur
Commence par l'attente
Le remugle intérieur est balayé
Il ne reste plus qu'une prière
Pure et silencieuse
Qui offre la formidable empreinte
De nos manques
De nos faiblesses aussi
De ce vide intersidéral,
Créé par notre besoin d'amour
Suspendre le temps
Et contempler l'invisible
Contempler au fond de soi
Le tout autre
Contempler au tréfonds de son cœur
Celui qui contient tout l'univers
Entendre au fond de soi cette mélodie
Qui invite à une noce divine
Une joie immense nous submerge
Et nous fait découvrir soudain
Qu'en quelque lieu que nous nous trouvions
Dans quelque malheur
Ou dans le plus terrifiant désert
Nous ne sommes jamais seuls
Nous éprouvons la sensation
D'une nouvelle naissance
D'une refonte alchimique du moi
La douceur ineffable d'un délicieux abandon
Cet abandon auquel nous osons si rarement
Nous livrer entre humains
Chez qui règne encore le jeu de la compétition
Du charme obligatoire et de la possessivité
Et soudain
Sans le vouloir
Pleurer de douces larmes de joie
Lorsque Son amour nous frôle
Nous nous sentons enfin acceptés
Tels que nous sommes
Ressentir le bonheur
De cette brûlure indéfinissable
La légèreté de cette présence tant recherchée
Puis de nouveau le poids de l'absence
Mais garder au fond de soi
Pour l'éternité
Le goût
Le souvenir
De ce moment inoubliable
Sentir l'empreinte de Son pied
Sur le sable vierge d'un rivage en nous
Que l'on croyait ignorer
Preuve tangible pour nous seuls
De Son passage
De Sa visite
Et L'attendre
Dans cette certitude que tout dément
Pourtant gravée en nous
Indélébile
Attendre à la limite
Entre sable et eau
Entre ciel et terre
Entre deux rives
Entre deux mondes
Entre deux vies
Rien ne sera plus comme avant
Le chant des oiseaux
Le bourdonnement des abeilles
Le rire des enfants
Les fleurs du pommier
Cette caresse maternelle
Douce et apaisante
Tout cela ne sera qu'un écho nostalgique
Un appel
Un souvenir
De l'instant sublime
Où le bonheur s'est dilaté
A la taille de l'univers
La vie n'est plus que l'attente sereine
De Son retour.
Angelheart
8 commentaires -
Par fathianasr le 4 Août 2011 à 17:58
L'homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul ne connaît le fond de tes abîmes;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !
Les Fleurs du Mal Baudelaire
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