• Darwich & Sandre au Havre - 2006 (3 of 5 )
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    Mahmoud Darwich, en 31 Janvier 2006

     

    La "saison en poésie" organisé par la Scène Nationale du Havre, Le Volcan autour de Darwich, par France Culture. Le spectacle a vu le poète dire ses textes en compagnie de Didier Sandre qui en assurait divinement une lecture en français.

      Un extrait le "puits" de Mahmoud DARWICH:

     

    J'ai choisi un jour nuageux

    Pour passer par le vieux puits

    Il est peut-être plein de ciel

    Il a peut-être débordé le sens

    Et la parabole du berger

    Je boirais une pomme de son eau

    Et je dirai aux morts

    Qui l'entourent

    Que la paix soit sur vous

    Qui demeurent autour du puits...

     

    "Le puits" de Mahmoud Darwich par Didier Sandre au Havre,

    Au Grand Volcan, le 31 janvier 2006


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  • En 1988, Mahmoud Darwich a été accusé avec un de ses poèmes de souhaiter voir partir les Juifs d'Israël. Il s'en défendra en expliquant qu'il voulait dire qu'ils devaient partir de la Bande de Gaza et de Cisjordanie.

     

    Le poète écrivit :

    "Alors quittez notre Terre

    Nos rivages, notre mer

    Notre blé, notre sel, notre blessure."

     

    Et comme il est palestinien, il aimait voir son peuple vivre dans la paix avec Israël.

     

    "Mais nous souffrons d'un mal incurable qui s'appelle l'espoir. Espoir de libération et d'indépendance. Espoir d'une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes. Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l'école. Espoir pour une femme enceinte de donner naissance à un bébé vivant, dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un poste de contrôle militaire. Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d'amour et de paix. Merci pour porter avec nous le fardeau de cet espoir. "

    "Celui qui m'a changé en exilé m'a changé en bombe... Palestine est devenue mille corps mouvants sillonnant les rues du monde, chantant le chant de la mort, car le nouveau Christ, descendu de sa croix, porta bâton et sortit de Palestine."

     

    Et En juillet 2007, Darwish retourne en Israël lors d’un récital donné à Haïfa, devant une foule considérable composée notamment de la plupart des députés arabes de la Knesset (Parlement israélien).

    À cette occasion, il ironise amèrement sur la prise du contrôle du mouvement islamiste Hamas de la bande de Gaza:

    «Nous avons triomphé. Gaza a gagné son indépendance de la Cisjordanie. Un seul peuple a désormais deux États, deux prisons qui ne se saluent pas. Nous sommes des victimes habillés en bourreaux».

    Le poète critique également la «mentalité israélienne de ghetto» et la politique israélienne qui empêche la création d’un État palestinien viable.”




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