• MELANCHOLIA A Ernest Boutier - VOEU Paul Verlaine

    MELANCHOLIA

    A Ernest Boutier.

    IV

    VOEU

    Paul Verlaine 

     

    Ah! les oaristys! les premières maîtresses!

    L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs,

    Et puis, parmi l'odeur des corps jeunes et chers,

    La spontanéité craintive des caresses!

     

    Sont-elles assez loin toutes ces allégresses

    Et toutes ces candeurs! Hélas! toutes devers

    Le Printemps des regrets ont fui les noirs hivers

    De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses!

     

    Si que me voilà seul à présent, morne et seul,

    Morne et désespéré, plus glacé qu'un aïeul,

    Et tel qu'un orphelin pauvre sans soeur aînée.

     

    O la femme à l'amour câlin et réchauffant,

    Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,

    Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant

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  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Juin 2009 à 15:42
    Doucepoésie
    Trés beau poème.
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