• Theodore Herzl, l’ambassadeur du sionisme

     

    « Rien ne me préparait à ma mission. Mais la pression croissante de l’antisémitisme m’a contraint à me saisir du problème »

     

    Theodore Herzl, de son nom hébreu Benjamin Ze'ev (2 mai 1860 à Budapest - 3 juillet 1904 à Edlach), est un journaliste et écrivain juif autrichien.

    Fondateur du mouvement sioniste au Congrès de Bâle en 1897, il est l'auteur de Der Judenstaat (« L'État des Juifs ») en 1896 et fondateur du Fonds national juif pour l'achat de terres en Palestine.

     

    Theodore Herzl s’est tardivement senti concerné par le problème juif. Jeune, Herzl est assimilationniste, comme ses parents, il grandit dans une famille pratiquant un judaïsme que l'on pourrait qualifier de progressiste. Son père, issu de l'immigration de la partie orientale de l'empire austro-hongrois, se définit lui-même comme réformiste et demeure un partisan de l'assimilation des Juifs au sein de leurs terres d'accueil. Habitant du Judapest, surnom moqueur donné au quartier juif de la capitale hongroise, il vit malgré tout une enfance sereine au sein d’une famille parfaitement germanophile. C’est à Vienne, où il s’installe en 1878, qu’il prend conscience de la montée de l’antisémitisme en Europe. Après son entrée à la faculté de droit, son chemin semble tracé. Pourtant le discours antisémites de certains de ses camarades à l’Université de Vienne lui font abandonner les études de droit et, ainsi, une prestigieuse carrière d’avocat. Le journalisme qu’il pratique au Neue Frei Presse, un quotidien viennois, lui convient mieux. C’est en tant que correspondant à Paris qu’il observe, à la fin du XIX siècle, le déroulement de l’Affaire Dreyfus. A son retour à Vienne, il s’en inspirera pour écrire, en 1896, Etat des juifs, essai d’une solution moderne du problème juif. L’année d’après à Bâle en suisse, il organise le premier congrès sioniste et donne naissance au sionisme politique. Persuadé de la nécessité de créer un foyer pour tous les juifs de la diaspora, Herzl parcourt l’Europe pour s’assurer du soutien des grandes puissances. Un « aventurier politique », c’est ainsi que le surnomment les membres des « Amants de Sion », un mouvement juif nationaliste pionnier dans le soutien à l’immigration juive en Palestine. Des ennemis, Herzl en a de redoutable essentiellement au sein des juifs européens. Assimilationnistes, ultra-orthodoxes, religieux…presque tous doutent de la faisabilité du projet de Herzl. Celui-ci n’en a crue, il table sur la diplomatie pour faire avancer sa théorie.de ses nombreuses rencontres avec les plus grands, il n’en ressort rien. Max Nordau, son fidèle second, confirme l’échec patent de Herzl : «Il était audacieux et actif, mais il n’accomplissait rien ». Cet infatigable ambassadeur du sionisme est terrassé, en juillet 1904, par une attaque cardiaque. Theodore Herzl remporte une victoire posthume avec la création d’Israël en 1948.




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