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Plume...Rebelle par Kacem Loubay, Le poète de l’autre rive.
Bonsoir mes amis,
Aujourd'hui, j'ai eu un très beau cadeau de mon ami le poète marocain Kacem Loubay, un très beau poème dont le titre est " Plume...Rebelle" que j'aimerai partager avec vous.
Je voudrais aussi remercier Mon ami le poète de l'autre rive, de m'avoir envoyé son sublime recueil de poème « Cité Métaphore », une œuvre poétique de nature nomade de son auteur Kacem Loubay dont l'imagination est en permanence hantée par trois constituants: la rivière, la cité et le désert. De nombreuses images métamorphiques sont ainsi l'univers du poète Kacem, sans hésitation et sans équipage, et perdu dans le « désert » de son quotidien, en proie à l'angoisse de ses peines, le poète se lance dans l'exploration du moi (Je m'embarque du quai solitaire, dit-il, je suis l'unique voyageur/je n'ai plus de bagage/comme un mort/qui ne regarde plus en arrière). Kacem Loubay, considéré poète de l'autre rive, et c'est ainsi que je l'appelle aussi.
Merci, poète de l'autre rive,
Ta voix de Khenifra m'arrive,
Telle une sublime chanson d'oiseau,
Tel l' écoulement doux d'un ruisseau...
Merci mon ami Kacem Loubay, merci,
Tout mon cœur te dit : Mille merci
Merci de ces gais et merveilleux mots,
Qui me sont des plus riches cadeaux...
...A Toi Ma Chère Poétesse cette gerbe de Mots. Ces vers évanescents sous les chants crépusculaires d'un poète solitaire.
Mes amitiés et mon admiration.
PLUME… REBELLE
…J’ai beau agiter la plume
La secouer avec force
Chercher toutes les orientations possibles
Toutes les différentes positions
La direction du vent…, du soleil
De suivre les girouettes sur les toits
Le sens du balancement des cyprès
L’encre gelée dans son étanche étui
Elle refuse toute réanimation
Je décide de la mettre à la belle étoile
Sous les effluves d’un soleil zénithal
Dans un bain de lavande, basilic, romarin…
Dans l’eau chaude d’une source thermale
Elle refuse de s’emballer… !
Elle veut rester dans son hibernation
Dans l’incarnation du corps d’un naufragé
Parmi les épaves d’un navire ensablé
D’un arbre qui meurt dans la dignité…
Malgré mes longues caresses
Malgré mes prières les plus sincères
Elle reste elle – même : impénétrable
Je change la plume pour une autre
L’encre pour une autre plus fluide
Je multiplie les feuilles les plus chatoyantes
Les vierges, les colorées, les plus lisses
Toutes les plumes changées se révoltent
Je prends une page trempée de rosée
De minces plaquettes d’argile
Et à l’aide d’un stylet de mes ancêtres
D’un scalpel recueilli après une opération
Je romps le silence de mes inspirations
En m’infiltrant dans l’autre essence
De cette matière qui fait partie de moi
Et de cet union d’enracinement
Ma main sort de l’ombre de sa gestation
Je sculpte dans un silence de piété
Les signes informels d’une vie
Je laisse de côté mes plumes rebelles
Et je suis l’éternel parcours
D’une écriture confrontée aux mille… interdits
© Kacem loubay
Dimanche 22 décembre 2002
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
Tags : poete, d’un, kacem, loubay, plume
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Commentaires
Bonsoir Fathia,
Merci infiniment pour ce partage. Quelle beauté d'inspiration et d'écriture! Bisous. Suzâme
Bonjour Fathia,
Et je commence mon voyage dans la blogosphère par ce poème chatoyant qui dit la difficulté d'écrire -parfois-
C'est très beau,
Merci
Valdy
magnifique découverte de ce poète contemporain. J'aime aussi quand tu prends la plume , tu devrais le faire plus souvent. Bises dan
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Merci mes Amis: Fathia Nasr,
Armide+Pistol, timilo, , Dan, valdy,, christelle...
Juste un geste symbolique
OFFRANDES DE L’AMITIE…
…Il me tarde de tout reprendre
De revisiter les anciennes contrées
De me livrer à une autre purification
Dans le lac de vos yeux…
J’ai envie de m’étendre sur l’herbe
De croiser les bras sous la tête
D’écouter le refrain des oiseaux
Tout en permettant à mon cœur
De voguer dans les nues…
Je vois que le ciel retrouve son aisance
La page est devenue bleue
Comme l’étendue de mon lac solitaire
Les arbres arborent d’autres sourires
En voyant la sveltesse des cimes
Se balancer dans l’air du matin…
Vos mains dessinent en arc-en-ciel
La courbe de mon firmament étoilé
La lune n’est pas encore au rendez-vous
Elle se pare dans l’intimité de son sérail
Pour monter avec sa suite sur scène…
Je suis ainsi dans la voie des jours
Une voix qui se crispe
Et l’autre qui joue d’une lyre
Ma peine n’est qu’un nuage d’été
Elle finit par s’exploser, s’éteindre
Et laisser entrevoir entre la croisée ouverte
Les mille fleurs jetées comme offrande
Dans le fleuve de mes lointaines errances…
Et ma plume dégringole les pentes de l’oubli
S’acharne à remettre les pendules suspendues
Dans l’axe de mes visions remémorées…
© kacem loubay
Lundi 26 Février 2007
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive