• LE BLASON DE LA MARGUERITE.

    CHANSON.

     Jean De La Taille


    En avril où naquit Amour,

    J'entrai dans son jardin un jour,

    Où la beauté d'une fleurette

    Me plut sur celles que j'y vis.

    Ce ne fut pas la paquerette,

    L'œillet, la rose ni le lys :

    Ce fut la belle marguerite,

    Qu'au cœur j'aurai toujours écrite.

     

    Elle ne commencoit encor

    Qu'à s'éclore, ouvrant un fond d'or;

    C'est des fleurs la fleur plus parfaite,

    Qui plus dure en son tein naïf

    Que le lys ni la violette,

    La rose ni l'œillet plus vif;

    J'aurai toujours au cœur écrite

    Sur toutes fleurs la marguerite.

     

    Les uns loueront le teint fleuri

    D'autre fleur dès le soir flétri,

    Comme d'une rose tendrette

    Qu'on ne voit qu'en un mois fleurir :

    Mais par moi, mon humble fleurette

    Fleurira toujours sans flétrir :

    J'aurai toujours au cœur écrite

    Sur toutes fleurs la marguerite.

     

    Plût à Dieu que je pusse un jour

    La baiser mon saoul, et qu'Amour

    Cette grace et faveur m'eût faite,

    Qu'en saison je pusse cueillir

    Cette jeune fleur vermeillette,

    Qui croissant ne fait qu'embellir!

    J'aurois toujours au cœur écrite

    Sur toutes fleurs la marguerite.



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     La marguerite

      

    La petite

    Marguerite

    Est tombée

    Singulière

    Du bréviaire

    De l'abbé

     

    Trois pétales

    De scandale

    Sur l'autel

    Indiscrète

    Pâquerette

    D'où vient-ell'

     

    Dans l'enceinte

    Sacro-sainte

    Quel émoi

    Quelle affaire

    Oui, ma chère

    Croyez-moi

     

    La frivole

    Fleur qui vole

    Arrive en

    Contrebande

    Des plat's-bandes

    Du couvent

     

    Notre Père

    Qui, j'espère

    Etes aux cieux

    N'ayez cure

    Des murmures

    Malicieux

     

    La légère

    Fleur, peuchère

    Ne vient pas

    De nonnettes

    De cornettes

    En sabbat

     

    Sachez, diantre

    Qu'un jour, entre

    Deux ave

    Sur la pierre

    D'un calvaire

    Il l'a trouvée

     

    Et l'a mise

    Chose admise

    Par le ciel

    Sans ambages

    Dans les pages

    Du missel

     

    Que ces messes

    Basses cessent

    Je vous en prie

    Non, le prêtre

    N'est pas traître

    A Marie

     

    Que personne

    Ne soupçonne

    Puis jamais

    La petite

    Marguerite

    Ah ! ça mais...

     

    Paroles Georges Brassens


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