• La rose et le lilas par Guy Béart

     

    La rose et le lilas une chanson proposée par mon amie Marie-Luce, n'hésitez pas de voir ses belles aquarelles, Link

    Elle a été interprétée par Guy Béart en 1966, voici les paroles :

    Guy Béart Vive La Rose Et Le Lilas

     

    Mon amant me délaisse

    O gai ! vive la rose !

    Je ne sais pas pourquoi

    Vive la rose et le lilas !

    Je ne sais pas pourquoi

    Vive la rose et le lilas

     

    Il va-t-en voir une autre,

    O gai ! vive la rose !

    Qu'est plus riche que moi

    Vive la rose et le lilas !

    Qu'est plus riche que moi

    Vive la rose et le lilas

     

    On dit qu'elle est plus belle,

    O gai vive la rose !

    Je n'en disconviens pas .....

    On dit qu'elle est malade

    o gai ! vive la rose !

    Peut-être elle en mourra ...

     

    Mais si elle meurt dimanche

    O gai ! vive la rose !

    Lundi on l'enterrera ...

     

    Mardi il r'viendra m'voir

    O gai ! vive la rose !

    Mais je n'en voudrai pas

    Vive la rose et le lilas !

    Mais je n'en voudrai pas

    Vive la rose et le lilas !


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  • Ce bouquet de lilas et les roses sont de l'artiste Nicole Boiral, link


    LES LILAS ET LES ROSES

     

    O mois des floraisons mois des métamorphoses

    Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé

    Je n'oublierai jamais les lilas ni les roses

    Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés

     

    Je n'oublierai jamais l'illusion tragique

    Le cortège les cris la foule et le soleil

    Les chars chargés d'amour les dons de la Belgique

    L'air qui tremble et la route à ce bourdon d'abeilles

     

    Le triomphe imprudent qui prime la querelle

    Le sang que préfigure en carmin le baiser

    Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles

    Entourés de lilas par un peuple grisé

     

    Je n'oublierai jamais les jardins de la France

    Semblables aux missels des siècles disparus

    Ni le trouble des soirs l'énigme du silence

    Les roses tout le long du chemin parcouru

     

    Le démenti des fleurs au vent de la panique

    Aux soldats qui passaient sur l'aile de la peur

    Aux vélos délirants aux canons ironiques

    Au pitoyable accoutrement des faux campeurs

     

    Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d'images

    Me ramène toujours au même point d'arrêt

    A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages

    Une villa normande au bord de la forêt

     

    Tout se tait L'ennemi dans l'ombre se repose

    On nous a dit ce soir que Paris s'est rendu

    Je n'oublierai jamais les lilas ni les roses

    Et ni les deux amours que nous avons perdus

     

    Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres

    Douceur de l'ombre dont la mort farde les joues

    Et vous bouquets de la retraite roses tendres

    Couleur de l'incendie au loin roses d'Anjou

     

    Le Crève-coeur, 1941


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