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Par fathianasr le 14 Janvier 2009 à 02:38
Des détenteurs de passeports étrangers décident de rester à Gaza : "Nous ne partirons pas"
Par ISM
Malgré l'exception que fait Israël pour les détenteurs de passeports étrangers en leur permettant de quitter Gaza par sécurité, certains de ces étrangers ont choisi de rester et de partager le sort du reste des Palestiniens.
-Alberto Arce (Espagne) a accompagné les ambulances et fait des reportages depuis les hôpitaux, "Israël ne veut pas de témoins pour les crimes qu'il commet contre la population de Gaza. Les journalistes internationaux et les organisations d'aide ne sont pas ici. Si nous partons, qui témoignera des crimes de guerre que nous voyons ?"
Le 28 décembre, j'ai regardé dans les yeux les sœurs Lama et Haya Hamdan, 4 et 12 ans, en train de mourir, tuées par un missile israélien. L'humanité que j'ai vue n’est pas différente de notre humanité. Nos vies valent-elles plus que les leurs? "
Alberto Arce - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM).
-Le palestino-sud-africain, le Dr Haidar Eid a déclaré : «Je crois que c'est un moment historique. Que ce massacre dans la bande de Gaza équivaut au massacre de Sharpeville qui a eu lieu en 1960 en Afrique du Sud qui a conduit au démarrage de la campagne de Boycott (BDS) contre l'apartheid. Le massacre de Gaza de 2009 va intensifier la campagne de BDS contre l'apartheid israélien.
La campagne de BDS contre l’Apartheid suf-africain a finalement abouti à la libération de prison de Nelson Mandela qui est devenu ensuite le premier président noir d'une société démocratique, multi raciale et multi culturelle en Afrique du Sud.
Ainsi, la campagne de BDS contre l'Apartheid israélien doit aboutir à un État unitaire où tous les citoyens seront traités en tant qu’égaux."
Le Dr Eid est professeur d'études culturelles et sociales à l'Université Al-Aqsa, dans la bande de Gaza. Il fait également partie du Comité directeur de la campagne palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël (PACBI) et l'un des membres fondateurs du Groupe pour Un Seul Etat.
-Natalie Abu Shakra (Liban) a déclaré : «Ils ont fait la même chose au Liban, mais alors que certains endroits du Liban étaient sous des bombardements, d’autres étaient en sécurité. Dans la bande de Gaza, nul n'est à l'abri. Comment pourrions-nous laisser ces gens derrière nous, nous allons vivre avec eux ou mourir avec eux "-
Natalie Abu Shakra - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)
-"Avec l'interdiction d’entrée imposée aux journalistes par Israël, la voix de Gaza a été coupée. Communiquer la réalité sur le terrain au monde extérieur est essentiel pour souligner l'illégalité des attaques d’Israël. Nous avons récemment commencé à accompagner les ambulances afin de documenter les attaques contre le personnel médical, ce qui est une violation de la Convention de Genève. J'ai vu et ressenti les souffrances des familles et je ne peux pas les laisser, tous les civils sont vulnérables aux attaques d'Israël. Nous avons l'intention de rester et de continuer à exposer la nature des attaques d'Israël contre la population de Gaza."
Jenny Linnel - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)
-"Non seulement Israël décide qui peut sortir de la bande de Gaza, mais également qui peut y entrer. J'ai vu des maisons, des mosquées, des universités démolies, et j’ai ressenti l'impact des attaques de missiles terrorisantes dans des zones civiles. J'ai vu des enfants morts et j’ai entendu les cris des familles prises au piège dans leurs maisons alors qu’Israël bombarde des zones à 30 mètres. La population de Gaza, 1,5 million de personnes, est incapable d'échapper à ces attaques illégales. Nos vies ne sont pas plus importantes que les leurs, et nous allons rester pendant leurs souffrances en solidarité et pour documenter ce qu’Israël empêche les journalistes étrangers de révéler."
Eva Bartlett - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)
-«Les Palestiniens de la bande de Gaza ont été isolés du monde par le siège israélien. Maintenant, on nous donne la possibilité de partir, une option non accessible à la population de Gaza. Rester ici, en solidarité avec les familles de Gaza, est crucial pendant cette terrible intensification de la violence israélienne. J'ai été témoin des effets du siège, j'ai vu la violence continuelle contre la population civile. Nous allons continuer à rester avec les victimes de la politique illégale d'Israël."
Sharon Lock - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)
-"Je crois que j'ai une responsabilité d'être ici en solidarité avec la population de Gaza qui est victime des crimes contre l'humanité perpétrés par Israël. Si la communauté internationale n’agit pas pour mettre fin à cette guerre physique, psychologique et politique contre l'ensemble de la population de la bande de Gaza, alors les observateurs, les journalistes et les militants étrangers sont nécessaires ici dans la bande de Gaza. Nous devons témoigner, documenter et arrêter dans la mesure du possible, les crimes de guerre commis par les Forces d’Occupation Israéliennes contre la population de Gaza. Israël ne veut pas de témoins de ses crimes contre l'humanité, mais la population de Gaza l’est. Ils ne cessent de me dire : 'S'il vous plaît, dites au monde ce qui nous arrive, nous ne pouvons pas croire ce qui nous arrive. Ils craignent le pire, tout le monde ici est terrifié et terrorisé. Je ne vais pas partir, ce sont les Forces d'Occupation Israéliennes qui doivent se conformer au droit international et quitter la Palestine. "
Ewa Jasiewicz - Free Gaza Movement
-"L'ouverture des passages d’Eretz devraient être utilisés pour faire entrer les observateurs internationaux et les fournitures médicales dans la bande de Gaza, et non pas pour les faire sortir. Nous avons vu les décès causés par le siège et, plus récemment, les bombardements. J'ai perdu de nombreux amis en raison des actions militaires illégales d’Israël. Nous sommes solidaires avec le peuple palestinien et continuerons de documenter les atrocités. En tant qu’observateurs internationaux, nous avons la responsabilité de veiller à ce que la communauté internationale ait accès à la réalité des attaques israéliennes sur Gaza."
Vittorio Arrigoni - Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)
-Les militants internationaux des droits de l’homme accompagnent des ambulances dans la bande de Gaza depuis le meurtre du secouriste Mohammed Abu Hassera et du docteur Ihab Al Mathoon par des missiles israéliens le 31 Décembre. Les militants internationaux étaient à l'hôpital Kamal Adwan, Beit Hanoun, quand le Dr Mathoon est mort.
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Par fathianasr le 9 Janvier 2009 à 22:24
« Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal : nous leur avons pris leur pays » (Ben GOURION)
En 1948, un nouvel Etat fait son entrée dans le concert des nations, le 14 mai, devant une assemblée en liesse au musée de Tel-Aviv, David Ben Gourion lit la proclamation d’indépendance de l’Etat d’Israël. Le 15 Mai étant la date fixée pour le retrait britannique et la mise en application du plan de partage adopté le 29 Novembre 1947 par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Une date qui marque un tournant dans l’Histoire, car le 14 mai 1948 c’est aussi :
1- La naissance d’un foyer national officiel pour les juifs, l’Assemblée générale des Nations unies décida de partager la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe et c’est ainsi que ce foyer national juif trouva facilement son essence dans les idéologies sionistes développés dés la fin du XIXe siècle
2- le début d’une errance palestinienne où plus de 531 villages palestiniens détruits et leur population déportée, ainsi les Palestiniens devenus réfugiés dans leur pays et la région, des milliers de morts. Le début d’une errance palestinienne où prend corps le rêve d’un peuple sans pays qui aspire au retour.
3- les prémices d’une guerre sans fin malgré les courtes trêves, les tentatives de dialogue inabouties et les espoirs de paix déçus.
4- la promesse d’une terre d’accueil pour les juifs marocains, la plus importante communauté juive du monde arabe.
5- la genèse d’un conflit au centre des relations internationales, sans que les arbitrages de l’ONU puissent aboutir à un accord concret et viable.
Soixante et un ans après, il s’avère essentiel de revenir aux origines de ces événements si l’on veut comprendre pourquoi il est si difficile de faire la paix.
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