• Un bébé coquelicot

    Anne Geddes  Connue pour ses clichés édulcorés de nouveau-nés, elle illumine les agendas annuels par sa douce vision du monde. Enfant, elle s'intéresse déjà à la puissance des images et aime filmer avec la caméra familiale. C'est à 25 ans qu'elle se lance dans la carrière de photographe. Elle est vite mondialement célèbre pour ses mises en scène photographiques autour de l'enfance et de la maternité, elle affiche ses œuvres sur des cartes de félicitations, des calendriers et des articles de papeterie dans plus de cinquante pays, en Amérique du Nord, au Royaume-Uni, en Australie. Ses livres, très à la mode, ont été vendus à plus de 14 millions d'exemplaires dans le monde entier et ont été traduits dans quinze langues. En 2006, elle publie un album consacré aux fêtes de fin d'année 'Joyeux Noël', mettant en scène des nouveau-nés sur le thème de cette fête chrétienne. tantôt posés poétiquement sur une marguerite ou déguisés en quelques animaux câlins (lapin, ours...),

    SOURCE EVENE

    Prix Award décerné à mon égard de la part de Nawal que j'en remercie, n'hésitez pas de voir son blog, Link

    Céline Dion la chanteuse la plus populaire au monde décide avec Anne Geddes lors d’une rencontre dans une séance photo du livre " Mère ", dans lequel figurait le bébé de Céline. De cette séance est née l'idée de " Miracle ", un livre de photos et un disque célébrant la maternité, la naissance, la magie de la vie. Chaque chanson de Céline est illustrée par un univers photographique associant l'artiste, une variété de fleur (rose, orchidée, …) et les bébés pleins de grâce, à la manière d'Anne Geddes.

     

    Une première dans le monde du disque et de l'édition. Pour la première fois en effet, l'une des plus grandes artistes actuelles sortira son nouveau disque simultanément dans sa version CD et ici dans sa version "collector" comprenant un DVD et un livre, qui ne se contente pas d'être un assemblage rapide de photos de scène ou de studio, mais qui est bien le nouvel album de Geddes, aussi somptueux, innovant et émouvant que ses précédents succès, " Mère " et " Un Monde d'enfants ".

     

    Dans ce livre photo de 180 pages présentant la quintessence de l'art d'Anne Geddes seront inclus non seulement le dernier CD à l'identique de Céline Dion, mais aussi un DVD exclusif présentant le "Making of" des photos.

     

     


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  • Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

    Pour la petite histoire de la littérature, 1857 est l'année de deux procès : ceux de Madame Bovary et des Fleur du mal. En imprégnant ses caractères d'"un réalisme vulgaire et souvent choquant", Flaubert a attiré sur lui les foudres du Ministère Public.

    Heureusement, Flaubert sera acquitté, et son roman paraîtra en avril 1857. Baudelaire a moins de chance : l'auteur et l'éditeur des Fleurs du mal doivent en effet payer solidairement les frais du procès intenté au recueil, qui sera amputé de plusieurs poèmes… La poète en est énormément affectée, mais cette condamnation lui apporte une publicité appréciable.

    La structure des Fleurs du mal est composée de sept sections inégales, "Spleen et Idéal" (85 poèmes), " Tableaux parisiens" (30 poèmes), "le vin" (5 poèmes), "Fleurs du mal" (9 poèmes), "Révoltes" (3 poème) et "La mort" (6 poèmes). Le livre propose au lecteur un parcours de l'esprit en proie à l'ennui et à la souffrance et attiré par un idéal inaccessible. Trouvant dans son imagination, dans ses souvenirs, dans le spectacle de la rue, des images qui reflètent son état intérieur qui appelle le spleen (en littérature, cela signifie la vague à l'âme, la mélancolie), le poète cherche consolation dans l'amour, dans le vin, dans le mal lui-même, est tenté par le sursaut de la révolte et finit par accepter la mort comme ultime et unique chance de salut… Vous devez maintenant comprendre les raisons de son procès : outrage à la morale publique! Préparé pendant plus de quinze ans, revu et augmenté au cours des trois éditions successives, le recueil concentre toute l'expérience poétique en vers de son auteur, et a influencé profondément la postérité. Il est, pour reprendre la formule d'un poète du 20ème siècle, Yves Bonnefoy, "le maître-livre de notre poésie"… Baudelaire meurt le 31 août 1967, à l'âge de 46 ans, laissant derrière lui un merveilleux bout de notre histoire littéraire… :)

    Source: Préface de "Madame Bovary" (Pocket Classique), Fiche d'identité des "Fleurs du Mal" (Petits Clasiques), encyclopédie multimédia Larousse.

     

    Au lecteur


    La sottise, l’erreur, le pèché, la lésine,

    Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

    Et nous alimentons nos aimables remords,
    Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

    Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;

    Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
    Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
    Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.


    Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste

    Qui berce longuement notre esprit enchanté,
    Et le riche métal de notre volonté
    Est tout vaporise par ce savant chimiste.

    C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!

    Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
    Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas,
    Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.


    Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange
    Le sein martyrisé d’une antique catin,
    Nous volons au passage un plaisir clandestin
    Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

    Serré, fourmillant, comme un million d’helminthes,

    Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

    Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
    Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.


    Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
    N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
    Le canevas banal de nos piteux destins,
    C’est que notre âme, hélas! n’est pas assez hardie.

    Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
    Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
    Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
    Dans la ménagerie infâme de nos vices,

    II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!

    Quoiqu‘il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
    Il ferait volontiers de la terre un débris
    Et dans un bâillement avalerait le monde;


    C‘est l‘Ennui! L‘œil chargé d‘un pleur involontaire,
    II rêve d‘échafauds en fumant son houka.
    Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
    - Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!


     


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