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Par fathianasr le 28 Décembre 2008 à 19:38
La colombe
En jouant avec le feu,
La colombe espéra la paix,
Un vrai ciel de couleur bleu
La fin de la haine des épées.
En jouant avec la fleur
La colombe rêva de ce parfum doux
Emporté par le linceul du bonheur
Qui fuit les hommes et leurs cous.
En mangeant les petites graines
La colombe espéra ce joli rêve
Qui apaisera l’âme de cette reine
Qui pleure les innocents sans trêve
En buvant, la colombe eut l’espoir
Dans le bol rempli d’eau fraîche
Posé sur une terre de désespoir
Par une main sainte qui se cache
© Samia Nasr 2008
Poème Samia Nasr inspirée
Par les tableaux de l’artiste MAROCAIN
Un artiste des colombes
12 commentaires -
Par fathianasr le 5 Décembre 2008 à 15:50
Le "crime d'honneur" ; crime commis contre des femmes au nom de l'honneur constitue un ensemble de violences -dont le meurtre en est la forme la plus extrême- infligée aux femmes par les membres de leurs familles.
Il s'agit de les punir pour une relation illicite, réelle ou supposée et/ou un "comportement immoral" : par exemple une simple discussion avec un voisin de sexe masculin.
Ces familles doivent sauver leur "honneur" en punissant la coupable; ce crime s'apparentant étroitement à la "vengeance dans le sang".
Ainsi meurent ou sont mutilées chaque année, des milliers de femmes et de filles, pour sauver l'honneur et laver dans le sang ce que considèrent la famille et la communauté comme une offense ; et ce dans un grand nombre de pays.
Beaucoup d'entre elles vivent en Turquie, au Pakistan ou en Jordanie ; mais aussi en Europe où l'on constate cette pratique au sein des communautés immigrées.
Ainsi, en mai 1999, le tribunal de Nottingham au Royaume Uni a condamné à la réclusion à perpétuité une femme pakistanaise et son fils pour le meurtre de leur fille (et sœur) : pour eux, elle avait sali l'honneur de la famille en ayant eu des relations sexuelles en dehors du mariage.
Ces punitions prennent des formes diverses : ces femmes sont reniées par leur famille, elles sont coupées de leur environnement social et risquent d'être exploitées. Elles sont enlevées, menacées. Beaucoup d'entre elles sont torturées, mutilées et défigurées à vie ; brûlées par l'acide ou immolées.
Dans la plupart des cas, les meurtres et les mutilations sont perpétrés par le mari, le père ou le frère de la femme qu'il considère comme coupable. La famille considère qu'elle a sali leur honneur et doivent donc être punies pour cette offense. Le fait que les femmes soient considérées comme un objet, une propriété contribue à cette forme de violence ; cette idée étant très enracinée dans les sociétés patriarcales. Ces crimes sont commis dans tous les milieux, et ne concernent pas seulement les régions rurales, mais également les villes et les milieux " éduqués ".
La perception de ce qui salit l'honneur est très vaste : en effet, la simple impression qu'une femme a enfreint le code de conduite sexuel est une atteinte à l'honneur. Aussi, le contrôle des hommes s'exerce à la fois sur le corps des femmes, mais aussi sur leur comportement, l'ensemble de leurs faits et gestes, leur déplacement et leur langage.
Les crimes d'honneur sont alors commis si une femme est soupçonnée d'avoir eu des relations sexuelles en dehors du mariage, si elle a exprimé le souhait d'épouser l'homme de son choix : cette attitude constitue un défi grave car c'est le père qui doit négocier le mariage et qui reçoit une compensation en échange de sa fille. Pour la communauté, lorsqu'une femme demande le divorce cet acte est un défi public. Enfin, une femme victime d'une agression sexuelle est considérée comme coupable ; l'homme a qui elle " appartenait " est la victime dont l'honneur a été souillé, elle a donc déshonorer sa famille et l'honneur ne peut être lavé que par sa mort.
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