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Par fathianasr le 23 Janvier 2009 à 12:52
Rappellons
Pour emprisonner et juger les "ennemis de la nation" faits prisonniers en Irak et en Afghanistan, l'administration de George Bush ne s'était pas embarrassée des accords internationaux sur les droits de l'Homme ou les prisonniers de guerre. Dès 2001, elle ouvre un camp sur l'enclave militaire américaine de Guantanamo, à Cuba, sans autre encadrement juridique. Cette prison hors convention comptera jusqu'à 750 détenus au début de la guerre contre les talibans. Il y reste aujourd'hui un peu plus de 250 prisonniers suspectés de terrorisme. Depuis les accusations de torture et de mauvais traitements, les républicains comme les démocrates souhaitent une fermeture rapide de ce "camp de la honte
Le tristement célèbre camp de Guantanamo est à son 7è anniversaire, c’est une première que Obama prononce la fin de Guantanamo et c’est aussi une première ! Un haut responsable de l’administration Bush a reconnu publiquement qu’il y a eu des cas de tortures à la prison de Guantanamo. Susan Crawford, chargée de décider si les détenus doivent être traduits devant la justice militaire, a reconnu que le Saoudien Mohamed al-Kahtani y avait torturé.
Conséquence : pas de procès pour le présumé vingtième pirate de l’air du 11 septembre qui a été capturé quelques mois plus tard, en Afghanistan, pourtant dans un Etat de droit, chaque personne doit bénéficier des droits de la défense.
"La lumière pourra maintenant être très rapidement faite sur la situation des prisonniers de Guantanamo" qui "doivent faire l'objet de procédures juridiques équitables pour obtenir enfin la vérité sur leurs agissements", a souligné le commissaire européen à la Justice Jacques Barrot qui a salué le mercredi 21/2009, comme "un symbole très fort" la suspension par le nouveau président américain Barack Obama des procédures d'exception à Guantanamo, jugeant que la page d'un "triste épisode" était ainsi tournée..lire l’article sur ce lien
Après 7 ans de l’existence de La prison installée dans une base américaine à Cuba, ainsi les manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs capitales occidentales devant les ambassades américaines, pour réclamer la fermeture de ce centre de détention et même à Washington une marche a été organisée devant les bureaux de Barack Obama. Le président Américain, a ordonné le jeudi 23/01/09 la fermeture d'ici à un an de la prison de Guantanamo.
Sans oublier la déclaration de Barack Obama « il faut mettre en place un processus qui respecte les principes essentiels du droit, mais qui ne nous conduise pas à relâcher des gens qui veulent nous détruire. C’est un vrai défi », a justifié Obama.
Tortures en Iraq
Massacres à Gaza
Mais, je me demande après Le président Bush qui a pu un jour augmenter le budget de plus 120 milliards d'euros afin de donner au pays les moyens d'investir partout dans le monde où soi-disant ses intérêts sont menacés par les "pays voyous" (Corée du Nord, Irak, Iran...) suspectés de développer des armes de destructions massive, ou de terrorisme, Je me demande si il y aurait un budget de justice avec le nouveau président de l'Amérique pour ceux qui ont été massacrés et tués en Iraq, ou à Gaza???
7 commentaires -
Par fathianasr le 6 Janvier 2009 à 11:38
Mohandas Karamchand Gandhi, l’apôtre de la non-violence entama une « marche du sel » vue d'arracher l'indépendance de l'Inde aux Krishnas. Au bord de la mer, une marche de 300 kilomètres ! Les marcheurs reprennent leur longue route à travers l’Inde. Ils étaient munis de pots et de casseroles. A leur tête avance le Mahatma Gandhi, vêtu d’une simple tunique de lin, un bâton à la main.
Après ce long parcours à pied, il arrive le 6 avril 1930 au bord de l'océan Indien avec ses fidèles, ils atteignent la côte, près de Bombay. Là, ils remplissent leurs récipients d’eau de mer, puis allument de grands feux sur la plage et font bouillir l’eau jusqu’à ce qu’elle s’évapore et qu’il ne reste que du sel au vu des Britanniques, Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, ils violèrent le monopole d'État sur la distribution du sel. Les Britanniques jettent plus de 60 000 contrevenants en prison.
Les Indiens, fidèles aux recommandations de Gandhi, se gardent bien de résister. Le Mahatma lui-même est arrêté et passe neuf mois en prison. A la fin, le vice-roi reconnaît son impuissance à imposer la loi britannique. Cédant aux injonctions du Mahatma, il libère tous les prisonniers et accorde aux Indiens le droit de collecter eux-mêmes le sel.
A cette époque, l’Inde était gouvernée par les Britanniques qui maintenaient les Indiens sous leur joug et les accablaient d’impôts. Le jour où ils instaurèrent un impôt supplémentaire sur le sel, Gandhi organise une marche en guise de protestation. Mais le sel n’était qu’un prétexte : ce que Gandhi désirait, c’était l’indépendance de L’Inde. Mais il refusait de recourir à la violence, car c’était un homme pacifique.
Dans les années précédentes, le Mahatma a multiplié les manifestations non-violentes et les grèves de la faim en vue d'obtenir pour l'Empire des Indes un statut d'autonomie analogue à celui dont bénéficient les colonies à population européenne telles que le Canada ou l'Australie.
Faute de résultat, certains membres de son parti, le parti du Congrès, s'impatientent et menacent de déclencher une guerre en faveur de l'indépendance.
Gandhi, pour ne pas être débordé, avertit le vice-roi des Indes que sa prochaine campagne de désobéissance civile aura pour objectif l'indépendance. C'est ainsi qu'il quitte son ashram des environs d'Ahmedabad, au nord-ouest du pays, accompagné de quelques dizaines de disciples... et d'une cohorte de journalistes.
Mal inspiré, Winston Churchill, alors dans l'opposition parlementaire, ironise sur le « fakir séditieux qui grimpe à moitié nu les marches du palais du vice-roi ».
Le Mahatma est reçu en triomphe à Londres par les libéraux britanniques qui se résignent à une prochaine indépendance de l'Inde. Celle-ci sera retardée par la deuxième guerre mondiale et les dissensions entre hindous et musulmans. Il fallut encore de longues années pour que les Anglais renoncent à leur domination sur l’Inde. De longues années au cours desquelles Gandhi prêcha la non-violence dans tout le pays et fut emprisonné à plusieurs reprises mais il ne se découragea jamais. Le 15 août 1947, son rêve était devenu réalité : l’Inde était indépendante mais au prix d'une sauvage guerre religieuse et d'une scission entre Inde et Pakistan. Gandhi y perdra la vie.
La «marche du sel» apparaît aux Indiens comme l'équivalent de la «Tea Party» de Boston qui a conduit à l'indépendance des États-Unis.
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