• Le chant de l'illumination

     

    Les voiles tombèrent

    Lorsque mon Bien-aimé apparut.

    O vous qui en êtes les amoureux,

    Ce moment-ci, c'est celui de la Vision

    C'est celui de l'Eveil !

     

    Quiconque désire prendre part

    A notre secret caché

    Qu'il s'approche et qu'il apprenne.

    Des sciences lui apparaîtront,

    Quel excellent breuvage !

    L'échanson y appelle :

    O vous qui en êtes les amoureux,

    Ce moment-ci, c'est celui de la Vision

    C'est celui de l'Eveil !

     

    C'est par ce vin subtil que ceux

    Doués de discernement prirent conscience,

    Cette boisson à laquelle ils ont goûté !

    Qui la détient en a rempli les coupes,

    De cette boisson antique et savoureuse

    Qui plonge l'amoureux dans le ravissement.

    O vous qui En êtes les amoureux,

    Ce moment-ci, c'est celui de la Vision,

    C'est celui de l'Eveil !

     

    Le Maître de ce Vin a versé à la ronde

    Parmi le Peuple de l'ivresse ;

    Et les voiles s'en sont trouvés déchirés.

    Mais celui qui est voilé

    Que pourra-t-il en comprendre ?

    Le malheureux, que de peines il m'a données

    Ce qu'il en est, il ne sait pas !

    O vous qui En êtes les amoureux,

    Ce moment-ci, c'est celui de la Vision

    C'est celui de l'Eveil.

    (Extrait Diwan du Cheikh al-Alawi)


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  • Création de Trucs Elemiah

    Nectar licite de Abd al Qadir al-Jilani

     

    Louable est mon ivresse, licite est le Nectar

    Dont la Vigne et son Fruit n'ont pas eu de part.

    A la Coupe divine où je portai mes lèvres,

    L'unique goutte bue, en mon âme soulève

    Une extase dont le feu ne s'éteindre jamais,

    Pour moi comme pour tous, qui de ce Vin boiraient.

     

    Que dans ta tombe encore sa Flamme t'éblouisse ;

    Que cette Ivresse encore te guide et t'ensevelisse,

    Et lorsque de l'Archange l'Appel dominateur

    Rassembler les Mondes aux pieds du Créateur,

    L'Honneur d'avoir pu boire à la Coupe Sublime

    T'assurera sans fin la Clémence Divine.

     

    Les Habitants des Mondes sont tous d'amour grisés ;

    D'un Amour ignorant d'où leur vient leur Ivresse,

    N'ayant reçu de lui que la Coupe traîtresse

    De l'Echanson sans Nom qui leur demeure voilé.

     

    « J'étais un Trésor caché », nous dit l'Astre qui monte,

    Révélant le Mystère de l'Amour en ce Monde ;

    Et dans ma Coupe emplie par cette Vérité,

    Je puise un Vin précieux dont j'aime à me griser.

     

    Bois, bois donc de ce Vin, pénètre son mystère ;

    Par lui deviens illustre, et comme lui Lumière.

     

    La Réalité « Une », si ce n'était l'Amour,

    D'où nous viendrait la flamme alimentant le four ?

    D'où nous viendrait le feu pour cuire le pain du jour ?

     

    L'Amour ! Lorsqu'il atteint le cœur d'un amoureux

    Fait que la nuit obscure pour lui devient clarté,

    Quand s'avance vers lui la douce Bien-aimée

    Et que ses yeux près d'elle voient se pencher les Cieux.

     

    Celui qui du Seigneur demeure éloigné,

    De son malheur ignore toute l'immensité ;

    Cette séparation, par décret redoutable,

    Augmentant l'ignorance de cet être égaré,

    Ne lui laisse en pâture que ses vœux misérables.

     

    Si tu œuvres pour Ton Seigneur

    Ah ! Ne crains rien, O travailleur !

    Ton « Patron » est un Bon payeur,

    Avec le prix de ta journée

    Tu recevras l'Eternité !


    (Abd al Qadir al-Jilani)




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